Bien que ces nouvelles mesures ne concernent que les propriétés terrains de l’Etat fédéral soit 11% des ressources en gaz naturel et 5% de gisement de pétrole pour un total de 100.000 puis environ en activité, les pétroliers craignent que la règlementation ne s’étende aux Etats fédérés. New-York a déjà interdit la fracturation
L’administration Obama vient d’annoncer la mise en place d’une nouvelle règlementation visant à encadrer plus strictement la fracturation hydraulique sur les terrains appartenant à l’Etat fédéral. Les producteurs devront désormais respecter toute une règlementation de nature à éviter la pollution des nappes phréatiques. Ainsi, l’étanchéité des puits sera renforcée, le stockage et l’évacuation des eaux usées devraient être sécurisés. Enfin, la liste des produits chimiques injectés dans le sol devra être rendue publique dans un délai de trente jours après l’opération.
Une réaction immédiate des industriels
Dès la publication de ces mesures, l’Independant Petroleum Association of America et la Western Energy Alliance ont déposé plainte contre des mesures prises « à l’opposé du bon sens », qui ralentiront « la renaissance énergétique des Etats-Unis et qui auront des effets directs sur l’emploi ».
Un désaccord sur le coût
Les industriels chiffrent à 97.000$ par puit le coût de la nouvelle règlementation. Le Ministère en charge de ces mesures trouve ce chiffrage exagéré et parle, lui, d’un coût de 11.400$ soit moins d’1% du coût actuel par opération de forage pour un total de 32 millions de dollars par an. Un niveau modeste selon l’administration américaine, comparé aux investissements consentis par le secteur annuellement.
Une chose est certaine. A l’heure où la baisse continue du cours de l’or noir met sous pression toute la filière énergétique, les compagnies pétrolières vont tout faire politiquement et juridiquement pour, au minimum, ralentir la mise en œuvre de ces nouvelles mesures.