Sur le marché national, pas encore tout à fait entièrement ouvert à la concurrence, la société Gaz de Bordeaux prend de plus en plus d’envergure et engrangeant de beaux contrats depuis un an.
La société bordelaise, Gaz de Bordeaux, a annoncé avoir décroché le marché destiné à fournir en gaz les 100 restaurants de la chaîne McDonald du sud-est de la France. « Un contrat qui nous permet aujourd’hui d’être présent dans tous les départements métropolitains » explique Philippe Denis, directeur de cette filiale de Régaz, société d’économie mixte de la Métropole Bordelaise.
7.000 marchés professionnels gagnés
Déjà fournisseur de 205.000 foyers dans la région de Bordeaux et du Médoc, la société a fait le choix dès l’automne 2013 de se lancer à la conquête de marché professionnels, la fin des tarifs réglementés ouvrant le jeu de la concurrence. Et à côté des concurrents d’Engie que sont les Direct Energie, Eni… Gaz de Bordeaux a désormais tout du challenger sérieux.
Car depuis quelques mois, l’entreprise bordelaise a remporté plus de 7.000 marchés professionnels, certes le plus souvent renégociés annuellement, mais des marchés prestigieux : l’Ecole polytechnique, le CNES de Toulouse, Safran, Auchan, les Hospices civils de Lyon et même des collectivités territoriales comme les municipalités d’Amiens et d’Angers.
Une politique commerciale basée sur le prix et le service
L’entreprise compte donc aujourd’hui plus de 160 salariés et a réalisé un chiffre d’affaire de 280 millions d’euros l’an passé. « Tout se joue sur le prix proposé donc sur notre capacité à bien acheter et sur notre agilité commerciale et de service » selon Philippe Denis, passé chez Veolia Transport et Energie avant d’arriver aux commandes de Gaz de Bordeaux il y a un an. L’entreprise multiplie donc ses sources d’approvisionnement afin « de bien acheter » : Algérie, Russie ou encore les Pays-Bas.
Mais l’entreprise qui va réaliser plus de 50% de son chiffre d’affaire hors de son territoire girondin historique dès cette année, n’entend pas s’arrêter là. « Nous entendons désormais nous déployer par capillarité à partir de nos positions dans les départements » explique Philippe Denis.
Il estime que d’ici à trois ans, son entreprise aura gagné 150 millions d’euros de chiffre d’affaires et que la région ouest dans laquelle, il demeure le fournisseur de gaz des particuliers ne pèsera plus que 30% de son volume d’activité.
Il faut dire que fin 2015, 110.000 nouveaux sites publics ou privés français pourront choisir librement leur opérateur. Cette ouverture pourrait donner des ailes à la société girondine.
