La firme du pays du Soleil levant a prévu d’acheter du gaz de schiste en Amérique du Nord et de l’acheminer vers les clients du groupe français en Amérique du Sud et en Europe. En échange, cette dernière fournira du gaz en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique.
Le groupe français Engie a annoncé un nouveau partenariat ce 21 juillet. Le géant électricien japonais Kansai Electric, principalement présent dans le secteur du gaz naturel liquéfié, et Engie doivent s’offrir mutuellement des opportunités commerciales et marketing en Europe mais sur d’autres marchés à travers le monde également.
Une collaboration croisée
D’après le communiqué émis par la société française, elle s’est engagée à acheter à Kansai Electric, 0,4 million de tonnes par an de gaz naturel liquéfié produit aux Etats-Unis. Il sera ensuite acheminé à destination des clients d’Engie en Amérique du Sud et en Europe.
Engie pourra ensuite vendre une quantité équivalente de gaz naturel liquéfié à Kansai Electric au Japon. Ce gaz sera en provenance de Moyen-Orient et d’Afrique.
Une collaboration de plus grande ampleur
Ce partenariat est prévu pour une mise en route en 2019 pour 4 ans au minimum. Il est prorogeable à 20 ans au maximum. Mais la collaboration ne devrait pas se limiter à cet échange de bons services. Ainsi, les deux entreprises envisagent sérieusement de collaborer dans des secteurs comme les transports ou dans l’obtention de concessions de gaz.
En attendant, en ce qui concerne la mise en œuvre de ce premier acte de cette collaboration, Engie, qui exploite une flotte de quatorze méthaniers, gérera ces accords d’achat, de vente et de transport, au sein de son propre portefeuille de gaz naturel liquéfié.
Une aubaine pour le groupe japonais et la forme pour le géant français
En effet, cet accord lui offre de nouveaux débouchés alors que la libéralisation des marchés de l’énergie au Japon pourrait lui porter un coup. Kansai Electric Power importe actuellement des hydrocarbures pour faire tourner ses centrales thermiques mais souhaite devenir rapidement grossiste de gaz naturel liquéfié lorsque ses besoins propres auront baissé à la suite du redémarrage de ses réacteurs nucléaires stoppés après la catastrophe de Fukushima.
De son côté, Engie officialise l’information quelques jours après l’annonce de la signature de quatre protocoles d’accord et de coopération avec le Mexique, deux avec le groupe Premex, un avec la Commission Fédérale d’électricité et le dernier avec le Cenegas, le centre mexicain de contrôle du gaz naturel. Autant d’annonces qui ont fait bondir son titre à la Bourse de Paris.