Shell va licencier 6.500 postes

Parmi ses employés et ses sous-traitants directs en 2015, le groupe anglo-néerlandais a annoncé vouloir supprimer 6.500 postes. Une décision motivée selon lui, par la chute des cours du pétrole.

La société Shell, qui compte environ 94.000 salariés à travers le monde, compte licencier une partie de ses effectifs soit 6.500 personnes parmi ses propres employés et ses sous-traitants directs. Une partie de ses suppressions d’emplois a déjà été réalisée, d’après un communiqué du groupe, en Grande-Bretagne et en Norvège.

Précédemment, d’autres entreprises du secteur énergétique ont récemment annoncé des suppressions d’effectifs : le groupe britannique Centrica a ainsi annoncé de son côté son intention de réduire ses effectifs de 4000 emplois, tandis que l’italien Saipem avait annoncé la semaine passée, vouloir diminuer ses effectifs de 8800 personnes.

Une réduction de l’investissement

A l’instar de ce qu’ont déjà annoncé plusieurs sociétés pétro-gazières comme Eni, le groupe a prévu de réduire significativement ses investissements afin de pallier à la baisse des cours du pétrole qui pourrait « durer plusieurs années ». Ainsi les investissements devraient finalement atteindre la somme de 30 milliards de dollars cette année, soit trois milliards de moins que ce qui avait été annoncé originellement en avril mais surtout, sept milliards de moins que l’an passé.

Pour faire face à des prix du pétrole en chute libre depuis juin 2014, de nombreuses entreprises ont été conduites à réduire la voilure dans ce contexte difficile qui pèse sur leurs bénéfices. Ainsi Shell, qui doit racheter son concurrent britannique BG Group, a annoncé parallèlement une chute de 25 % de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 3,986 milliards de dollars, son activité ayant souffert dans l’amont (exploration et production).

Mais de nouvelles économies sont également au menu, avec une réduction prévue des coûts opérationnels de 4 milliards de dollars dès cette année.

Une restructuration saluée par le marché

Le groupe va par ailleurs continuer à vendre des actifs pour un montant de 20 milliards de dollars au total en 2014 et 2015. Le dernier exemple est le vente de ses actions dans le japonais Showa Shell Sekiyu au numéro deux nippon du secteur, le raffineur Idemitsu Kosan, pour l’équivalent de 1,4 milliard de dollars.

«Nous devons nous montrer résilients dans un monde où les cours du pétrole demeurent bas pendant un certain temps, tout en gardant un œil sur la reprise», a expliqué Ben van Beurden, le directeur général de la multinationale. Malgré ses prévisions pessimistes pour l’instant, Shell précise voir «un potentiel pour un retour à des cours à 70-90 dollars à moyen terme».

Mais le cours de l’action du groupe n’a pas été affecté puisqu’au contraire, l’action a bondi de 3,4% à la Bourse de Londres. Pour les analystes, il est clair que la direction prend l’initiative pour repenser l’activité afin de faire face à un cours du pétrole faible » d’autant que cela s’ajoute à  » des résultats rassurants qui démontrent que l’activité sous-jacente est capable de fournir des bénéfices relativement robustes dans un environnement de cours déprimés ».

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A propos de l'auteur Nicolas Villiers

Jeune journaliste économique PQR dans le sud ouest, Nicolas Villiers se lance dans la rédaction Web à la faveur du lancement du gaz.fr.

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