Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a annoncé avoir trouvé un accord entre son gouvernement et un consortium, au sujet de l’exploitation des importantes réserves israéliennes de gaz naturel en Méditerranée.
C’est au cours d’une brève déclaration que le premier ministre Israélien a annoncé la conclusion d’un accord entre le gouvernement qu’il dirige et un consortium d’entreprises mené par l’américain Noble Energy. L’objectif ? L’exploitation des réserves israéliennes de gaz naturel en Méditerranée.
Selon Benjamin Netanyahu, « cet accord va rapporter des centaines de milliards de shekels aux Israéliens dans les années à venir. Le gaz qui arrivera en Israël contribuera aussi à réduire de manière considérable le coût de la vie.
Très peu de détails
Pour le moment, on sait seulement que la discussion entre le gouvernement d’une part, Noble Energy et son associé israélien Delek Group, concerne le prix du gaz provenant des réserves israéliennes et le développement futur de ces réserves.
Selon la presse nationale, l’accord porte sur deux points essentiels. Le prix du gaz sera rapporté à un index du coût de l’énergie entre le public et le privé, ce qui devrait signifier une baisse des tarifs par rapport aux accords antérieurs passés avec Noble Energy et Delek Group.
Le deuxième point concerne le consortium qui s’engage à investir 1,5 milliard de dollars dans le développement de Leviathan au cours des deux prochaines années. A défaut, le gouvernement ne serait plus lié par un engagement à ne pas toucher jusqu’en 2025 à la réglementation fiscale et structurelle de l’industrie du gaz
Noble Energy et Delek Group exploitent conjointement, depuis 2013, le gisement de gaz de Tamar, à environ 80 kilomètres au large de Haïfa. Ils sont également associés pour développer Leviathan, plus grand champ gazier de Méditerranée, dont l’exploitation à 130 km des côtes de Haïfa devrait commencer quand les réserves de Tamar commenceront à se tarir.
Le Parlement doit encore valider
La conclusion de cet accord est censé mettre un terme à une polémique née voici quelques semaines après que des accords antérieurs avec le gouvernement israélien aient été remis en cause par l’autorité de la concurrence, provoquant l’ouverture de ces négociations, soumises à de fortes pressions politiques.
La remise en cause des accords existants avait fortement déconcerté les investisseurs étrangers lorgnant sur le développement à venir de ce gisement, l’un des plus importants découverts offshore dans le monde au cours de la dernière décennie.
En effet, comme nous l’avions écrit à plusieurs reprises ces dernières semaines, ces négociations ont été largement critiquées par l’ensemble des bords de la classe politique israélienne. Or, l’accord trouvé entre le gouvernement et le consortium n’a pas vocation à s’appliquer immédiatement. Il reste soumis à de forts aléas politique, constitué d’abord par une approbation en fin de semaine par le conseil des ministres mais surtout par une éventuelle approbation par le Parlement, où Benjamin Netanyahu ne dispose que d’une voix de majorité.
L’enjeu est immense pour le pays. Le gaz est susceptible de lui assurer une indépendance énergétique pour plusieurs décennies et sa position géostratégique pourrait être bouleversée. La production de ce gaz pourrait faire du pays, le fournisseur de la Jordanie, l’Egypte et l’Autorité palestinienne.