Entrant de plain-pied dans les objectifs de la loi sur la Transition Energétique, le biogaz ou gaz vert a le vent en poupe. Ségolène Royal en fait même l’un de ses cheval de bataille depuis la rentrée 2015.
Entre les inaugurations des usines de méthanisation qui produisent du biogaz, le lancement officiel de l’injection de ce gaz vert dans les réseaux de distribution de plusieurs villes de France et la recherche d’un contexte juridique propice au développement de la filière, Ségolène Royal n’en finit pas de chercher à promouvoir le biogaz tous azimuts. Et pour cause, car on connaît les bienfaits de cette énergie propre qui permet d’un côté une valorisation des déchets organiques et végétaux comme des boues d’épuration et de l’autre une réduction des gaz à effet de serre.
Une forme de gaz naturel qui peut soit servir à alimenter des usines, chauffer des locaux industriels et commerciaux, alimenter les chaudières des ménages ou faire office de carburant propre. Sur ce point, les intentions de la Ministre de l’Ecologie sont claires : elle veut plus de biogaz dans le mix énergétique du pays. Ségolène Royal est en effet particulièrement attachée à son essor : « Je suis attentive au développement du gaz et du biogaz dans la mobilité, en particulier pour les poids lourds, les véhicules utilitaires légers, mais aussi pour les navires » ajoutant même « Je travaille avec les ministres du Budget et de l’Agriculture pour mettre en place une obligation d’incorporation du bio-GNV, ce qui permettra d’accroître les débouchés pour le biogaz« .
La Transition Energétique au centre des débats
L’avantage avec le biogaz, c’est qu’il entre de plain-pied dans la loi sur la Transition Energétique qui rappelons-le a pour objectif de mettre en place un bouquet énergétique plus respectueux de l’environnement : moins d’énergie carbonée pour plus de renouvelable. Parmi les mesures définies par cette loi, une porte justement sur l’obligation pour les pouvoirs publics de renouveler leur flotte automobile par des véhicules roulant au bio GNV (Gaz Naturel pour Véhicules). « Les véhicules roulant au « bio GNV » contribueront à l’atteinte de ces obligations » a ainsi indiqué la Ministre.
Dans ce contexte, Ségolène Royal a par ailleurs déclaré que la France a depuis juin 2014 établi un cadre réglementaire permettant l’essor de la filière : autorisation de production de biogaz à partir de boues de stations d’épuration entre autre. Plus encore, d’ici 2020, ce seront 60 stations d’épuration qui seront techniquement capables de produire ce nouveau gaz. . « A l’horizon 2020, plus de soixante stations d’épuration pourraient être équipées, permettant l’injection de 500 GWh par an de biométhane dans les réseaux de gaz, soit la consommation annuelle de plus de 40.000 ménages » a détaillé la Ministre.
Plus encore, depuis mars 2015, le Comité National du biogaz a vu le jour avec en prime depuis juillet dernier la valorisation à la hausse des tarifs d’achat de l’électricité issue des installations de méthanisation agricole. Et d’enfoncer le clou en déclarant que « si le dispositif actuel et les tarifs d’achat ne suffisent pas à développer la production de biogaz, nous lancerons des appels d’offres spécifiques« .