Au siège de la Société nationale des Hydrocarbures (SNH), une convention exécutoire portant sur le gaz qui appuie et régit l’installation et l’exploitation du navire GoFLNG au large de Kribi, a été signée par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, l’administrateur directeur général de la SNH, Adolphe Moudiki, le directeur général de Perenco Cameroon, Benoît de la Fouchardière et le président directeur général du groupe Golar, Gary Smith.
Cette convention, est la toute première signée par le Cameroun dans le cadre de l’application de la loi n°2012/006 du 19 avril 2012 portant Code gazier. Elle porte sur l’installation et l’exploitation d’une usine flottante de liquéfaction de gaz naturel au large de Kribi dans la région du Sud.
500 milliards pied-cubes de réserves de gaz naturel
Le projet porte sur l’exploitation de 500 milliards pied-cubes de réserves de gaz naturel, sur le champ gazier Kribi, pour son exportation vers les marchés mondiaux. La production devrait se faire au rythme de 1,2 million de tonnes gaz naturel liquéfié par an, représentant environ 50% de la capacité nominale du navire-usine sur une période de huit ans.
Les premières tonnes de gaz naturel liquéfié destiné à l’exportation devraient être produire à la mi-2017. Les travaux de la construction de ladite usine, première en Afrique, ont déjà commencé et se poursuivent actuellement dans les chantiers navals de Keppel à Singapour.
D’après le directeur général du groupe Perenco, Jean-Michel Jacoulot, «le projet FLNG permettra de mobiliser des investissements estimés à plus de 400 milliards de Francs pour les travaux de construction et de mise en place des installations de production et de traitement de gaz naturel».
Des retombées économiques très rapides
En effet, l’installation de cette usine offre des opportunités d’affaires pour les entreprises camerounaises avec des travaux de plus de 75 milliards de Francs à leur confier. Outre les revenus qu’il génèrera pour le Trésor Public camerounais et l’augmentation de l’offre nationale de GPL, actuellement déficitaire, ce projet aura notamment pour retombées, la création de 1000 emplois en phase de construction des infrastructures gazières en amont, et de 100 emplois directs en phase d’exploitation
Autre retombée de l’initiative, la production de 30.000 tonnes de gaz domestique par an, sur le site de Bipaga, et de 5.000 barils par jour de pétrole brut très léger, connu sous le nom de condensats.
En ce qui concerne, les revenus tirés à moyen terme de la création de cette usine flottante, en tenant compte d’une structure tarifaire basée sur un cours du brent compris entre 60 et 102 dollars le baril et de la mise en marche de deux des quatre trains de liquéfaction prévus, le projet devrait dégager un Ebitda compris entre 170 et 300 millions de dollars dès la première année complète d’exploitation. Il se situerait entre 240 et 430 millions de dollars si le troisième train venait à fonctionner à pleine capacité dans les mêmes hypothèses de cours.
Enfin, parallèlement à ces annonces, la Société nationale des Hydrocarbures a également annoncé un projet de construction, en partenariat avec le groupe français Engie, d’une autre usine de liquéfaction de gaz de plus grande capacité (3,5 millions de tonnes annuels) sur le site de Mboro, situé non loin de l’unité en cours de réalisation et dont les études d’ingénierie détaillée sont en cours.