Dans le cadre du projet d’importation de gaz liquéfié entrepris par le Maroc, une short list de 3 sociétés sera établie par le ministre de l’Energie, des mines, de l’Eau et de l’Environnement.
Selon le ministre Abdelkader Amara, dans une déclaration relayée par Reuters, le Maroc est en train d’étudier les offres de plusieurs géants internationaux pour son plan d’importation de Gaz Naturel Liquéfié. Au cours des deux prochaines semaines, le gouvernement marocain va sélectionner 3 fournisseurs pour ses nouveaux contrats longue durée d’importation de Gaz Naturel Liquéfié (GNL).
Le ministre, cité par Reuters et le quotidien émirati The National, a déclaré que le Maroc est en train d’étudier des offres du Néerlandais Shell, ainsi que de compagnies françaises, espagnoles et américaines.
Un plan de 4,6 milliards de dollars
Pour rappel, l’appel d’offres lancé mi-septembre, prévoyait la recherche de conseillers techniques dans le cadre du plan de relance du Gaz naturel liquéfié. Ce plan doté d’une enveloppe de 4,6 milliards de dollars prévoit la construction d’une jetée à Jorf Lasfar, d’un terminal, de pipelines et de centrales électriques de 2,4 Gigawatts alimentées au gaz en négociant l’importation de 7 milliards de mètres cube de gaz d’ici 2025 avec des pays producteurs de gaz comme le Qatar ou la Russie.
Il faut rappeler, que dans le cadre de son plan d’importation des hydrocarbures, le Royaume prévoit d’importer 2 millions de tonnes de GNL par an à partir de 2020, dans le cadre de la 1ère phase, qui s’étendra sur 4 ans. La 2ème phase concerne également l’importation de 2 millions de tonnes de GNL. Entre 70% et 80% du GNL sera importé via des contrats de longue durée et le reste au comptant.
Selon The National, le Maroc importe actuellement 640 millions de mètres cubiques par an de l’Algérie dans le cadre d’un contrat de 10 ans signé en 2011.
Shell est favori
« Nous essaierons de faire un mélange. » a déclaré le ministre, précisant que parmi ces trois candidatures, « une part d’entre eux seront des Etats et l’autre des sociétés ». Premier des candidats à s’être déclaré, la société britannique Royal Dutch Shell est considérée comme l’un des favoris. Elle devra rivaliser au niveau des offres avec des entreprises, française, espagnole ou encore américaine après que le gouvernement se soit entretenu avec la Russie et le Qatar.
C’est en décembre dernier que le ministre marocain de l’Energie avait annoncé la construction d’un nouveau terminal méthanier ainsi que d’autres infrastructures pour faire passer la part du GNL dans le mix énergétique du pays à 30%.
Le GNL doit permettre au Maroc une plus grande diversification et une moindre dépendance au gaz algérien. Cette annonce a suscité l’enthousiasme et l’intérêt de nombreuses compagnies à travers le monde dont Engie.