A l’occasion de la célébration de l’anniversaire des relations entre Engie et Gazprom, les deux grands groupes se sont entendus sur une nouvelle répartition des parts dans l’important projet Nordstream2.
Cela fait à présent quarante années qu’Engie (alors appelé Gaz de France) et Gazprom collaborent en bonne intelligence sur l’achat-vente de gaz naturel. Un anniversaire qui méritait bien d’être célébré en grandes pompes à Saint Pétersbourg le 12 novembre dernier en présence du Pdg d’Engie Gérard Mestrallet, d’Isabelle Kocher la DG et d’Alexei Miller le Président de Gazprom entre autres. Une célébration qui revenait sur le tout premier contrat conclu entre les deux entités en 1975, alors que Gaz de France importait pour la première fois donc le gaz naturel liquéfié vendu par Soyouzneftegazexport.
Parallèlement aux discours des officiels sur la bonne entente commerciale entre les deux groupes, des discussions et des négociations se sont tenues concernant la création du gazoduc Nordstream2. Afin que le projet demeure majoritairement européen puisqu’il est conçu pour les pays du Vieux Continent en premier lieu, Engie et Gazprom ont convenu d’un rééquilibrage des parts à hauteur de 50/50 : 50% pour les partenaires européens et 50% pour les structures russes.
10% des parts pour Engie
Les discussions ont ainsi abouti sur un octroi de 1% de part supplémentaire pour Engie, qui passe donc de 9% à 10%. Une opération réalisée grâce à la cession d’1% des parts de Gazprom qui les a ainsi transféré au groupe français. L’une des raisons pour lesquelles Gazprom aurait consenti à lâcher du lest est que la Russie aurait du mal à mener de front l’intégralité des investissements actuels sur lesquels elle s’est engagée. Toujours est-il que l’opération permet à Engie de renforcer sa position sur le projet et de rivaliser à égale partie avec les autres partenaires de Nordstream2.
Le gazoduc Nordstream2 est consécutif à Nordstream : un gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne (et donc l’Europe). Nordstream2 est à ce point un projet d’envergure car il viendra doubler les capacités de transport de gaz naturel de son aîné. Plusieurs entreprises dont Gazprom et Engie participent conjointement au projet : BASF, SHELL, E.ON et OMV, pour un coût total estimé à non moins de 12 milliards d’euros. Grâce à cet imposant gazoduc, l’Europe pourra sécuriser son approvisionnement énergétique en disposant d’un flux continu, régulier et assuré de gaz naturel.