Engie et Shaanxi Houde Tongxing ont signé un contrat d’investissement à Yulin, dans la province du Shaanxi, en Chine, afin de créer une joint-venture, dont ENGIE détient 35%, dans le but de construire l’une des plus grandes bases industrielles de gaz naturel liquéfié (GNL) du nord-ouest de la Chine et de mener des activités aval de GNL.
Le géant français de l’énergie Engie a annoncé la création d’une coentreprise avec un partenaire chinois, Shaanxi Houde Tongxing, afin de construire conjointement une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le nord-ouest de la Chine. Engie détiendra 35% de cette joint-venture pour mener à bien ce projet de construction dans le parc industriel de Yujia, situé dans la province de Shaanxi, pour un investissement total estimé à environ 200 millions d’euros soit 1,4 milliard de yuans, a indiqué le groupe français dans un communiqué.
Un projet en deux phases
Le gaz naturel sera fourni par le gazoduc longue distance de CNPC et Sinopec. Le projet de construction comporte 2 phases : la phase I, avec une capacité de 0,25 million de tonnes par an (mtpa), entrera en service commercial en juillet 2017, alors que la phase II porte sur une capacité de 0,5 mtpa de GNL et entrera en service commercial en février 2018. La joint-venture mènera par ailleurs début 2016 une étude concernant la construction d’un site de stockage de GNL à Yulin pour assurer les périodes de pointe. Seul partenaire industriel du projet, ENGIE devra mettre à disposition son expérience de management, son savoir-faire technologique et son expertise de partenaire industriel dans la construction et l’exploitation du projet dans son ensemble.
Ce projet devrait contribuer au développement de la région lors des étapes de construction et d’exploitation des usines industrielles. De plus, grâce à la vente de GNL, son exploitation commerciale offrira une solution écologique et durable aux parcs industriels et aux habitants de la région du nord-ouest de la Chine non couverts par des gazoducs et par le secteur du transport mais qui souhaitent tout de même d’adopter un combustible plus propre tel que le GNL.
Plusieurs projets à l’étude en Chine
C’est en 2008 qu’Engie a ouvert en son premier bureau de représentation en Chine, où il mène plusieurs projets dans le domaine de l’énergie. Début novembre, le groupe énergétique français avait déjà annoncé la signature de deux accords qualifiés de majeurs avec les groupes chinois China Huaneng et Beijing Enterprise, sans dévoiler de montant.
Pour Jean-Marc Guyot, Président-Directeur général d’ENGIE China, « il s’agit de la première base industrielle GNL d’ENGIE en Asie ; nous attendons beaucoup de ce projet et sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec un partenaire chinois de cette envergure et une province chinoise majeure de l’industrie du gaz. La signature de ce contrat témoigne de l’ambition d’ENGIE de poursuivre son développement en Chine, en devenant notamment un acteur majeur de l’aval gazier chinois, en tirant pleinement parti des sources de GNL, de notre expérience dans les infrastructures gazières et dans les services énergétiques et de notre savoir-faire en ingénierie, mais aussi en saisissant les opportunités offertes par le marché chinois du GNL en pleine évolution. Notre objectif consiste à offrir des solutions durables à l’urbanisation et à l’industrie de la Chine. »
Ceci contribuera à mettre en place la transition énergétique dans cette région, en ligne avec la « Stratégie liée au gaz naturel de la Province du Shaanxi » d’après le communiqué du groupe français. Parallèlement, Yulin souhaite devenir le plus grand centre de stockage de GNL pour l’écrêtement des pointes et le plus grand point de livraison et d’échange de GNL en Chine continentale.