Le biogaz a déjà comme vertu le fait de recycler de la matière organique pour la transformer en méthane. Mais une récente étude de l’ADEME va pus loin et démontre qu’il participe activement à la réduction des gaz à effet de serre. De quoi confirmer tout l’attrait pour cette énergie plus verte qui décolle actuellement en France.
Gaz nature « vert », biométhane, biogaz…les différents noms de ce gaz issu de la méthanisation des déchets organiques ne manquent pas. Comme ses bénéfices d’ailleurs. Le premier est non des moindres : valoriser les boues d’épurations, les déjections ovines et bovines, les résidus d’exploitations agricoles et forestières pour les transformer en méthane dans des sites et des usines spécialement conçus pour. Du gaz qui pourra même être réinjecté directement dans le réseau de canalisations pour alimenter les bâtiments publics ou les foyers des Français. Mais à cet excellent premier atout, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie en ajoute une autre et non des moindres : il réduira significativement les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020 pour une valeur de près de 751 000 tonnes d’équivalent CO2 soit la quantité générée par approximativement 100 000 personnes en France.
D’après les auteurs de l’étude pilotée par l’ADEME « Les performances du biométhane en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont souvent mises en avant pour justifier un soutien à cette filière, sans que toutefois des valeurs détaillées et complètes de ces gains n’aient été calculées à l’échelle nationale » et de poursuive par le fait que les résultats prouvent « un impact très positif de la filière d’injection du biométhane ».
Un avenir prometteur pour la filière en France
Le biogaz apparaît donc comme une des solutions énergétiques de ces prochaines années et prochaines décennies. A ce titre la France a réellement commencer à le développer depuis cette année 2015 avec déjà 16 sites d’injection de biométhane recensés sur le territoire contre 6 à peine en 2014. Et avec des régions au fort potentiel comme l’Aquitaine et l’Île de France, l’Hexagone a tout pour être des plus prometteurs en termes de biométhanisation : des élevages sont répartis sur tout le pays, l’exploitation forestière reste dans certaines zones une activité forte et on sait comment valoriser et traiter les eaux usées issus des stations d’épuration.
L’ADEME estime à cet égard que le potentiel d’injection du biogaz se situe entre 12 et 30 térawattheures par an, ce qui représente l’énergie nécessaire à satisfaire la demande en chauffage de quelques 2,5 de foyers tout en alimentant en carburant 55 000 bus et autres camions de transport.