La consommation de gaz progresse en France

La consommation de gaz a augmenté de 8,1% sur le réseau de GRTgaz en 2015, dopée par la reprise de la production d’électricité au moyen de cette énergie et des températures plus froides que l’année précédente.

La météo aura été clémente en 2015 mais cela ne se traduit pas dans le bilan gazier publié par GRTgaz, la filiale d’Engie en charge du réseau de transport. En effet, cette publication annuelle témoigne d’une hausse de la consommation de gaz expliquée principalement par une progression de la demande des industriels.

421 térawattheures (TWh) l’an dernier

La consommation s’est élevée au total à 421 térawattheures (TWh) l’an dernier, contre 390 TWh en 2014, année la plus chaude observée en France depuis 1900, a précisé GRTgaz. Corrigée des effets climatiques pour obtenir une année moyenne, la consommation a progressé de 3,4% à 435 TWh. Dans le détail, on note que la consommation sur les réseaux de distribution alimentant les clients particuliers et les petits professionnels, essentiellement liée aux besoins en chauffage, a augmenté de 6,6% à 267 TWh en 2015. Celle des grands clients industriels a bondi de 10,8%, portée essentiellement par la forte augmentation des centrales électriques au gaz (+161%).

Thierry Trouvé, le directeur général de GRTgaz, confirme. « On a assisté à une très forte hausse de la production des centrales électriques au gaz, liée à des conditions économiques favorables ». Très concrètement, les prix du gaz ont été divisés par deux sur un an, ce qui a permis à ces installations de redevenir compétitives par rapport aux autres moyens de production d’électricité. Ces centrales avaient été malmenées par la concurrence d’un charbon moins cher sur un marché européen de l’électricité en surcapacités. Elles ont donc regagné en compétitivité en fin d’année grâce à la forte baisse des prix du gaz, dans le sillage de l’effondrement des cours du pétrole. Ainsi, depuis octobre, les 12 centrales du parc français sont opérationnelles, alors que cinq d’entre elles avaient été mises sous cocon.

Une bonne nouvelle pour Engie… et pour l’environnement

L’énergéticien Engie a ainsi remis en route quatre centrales à gaz qui avaient été mises en sommeil au prix de lourdes provisions. Pour l’énergéticien, c’est une bonne nouvelle car ces unités, qu’elles produisent ou non de l’électricité, se caractérisent par des coûts fixes importants: les seules taxes s’élèvent à environ 3 millions d’euros par centrale et par an, alors que les investissements initiaux pour la construction se sont situés selon les sites dans une fourchette de 250 à 300 millions d’euros. Cette année, le parc français des centrales gaz devrait encore s’étoffer, puisque la centrale de Bouchain (Nord), construite par EDF, devrait entrer en service à l’été 2016.

Au regard du dirigeant de GRTgaz, la remontée en puissance du gaz constatée en 2015 se traduit aussi sur le plan environnemental. Les quantités d’électricité produites à partir du gaz qui ont doublé l’année dernière fait que ce mode de production préféré au charbon « correspond à 7 millions de tonnes de CO2 évitées en 2015. » Thierry Trouvé précise encore que les injections de biométhane ont permis d’éviter 34.000 tonnes de CO2 en 2015. Le gaz vert n’en est qu’à ses débuts mais ses installations « dynamisent la transition énergétique et écologique ». La France compte actuellement 17 sites de biométhane, qui ont injecté l’an dernier 163 gigawattheures de (GWh) de ce gaz vert l’an dernier, soit l’équivalent de 16.650 foyers.

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A propos de l'auteur Carole Carpentier

Tout juste titulaire d'une double master journalisme/biologie moléculaire, Carole Carpentier rejoint la rédaction du gaz.fr tout en continuant, en parallèle, de mener à bien ses études.

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