Shell finalise le rachat de BG

Dans les tuyaux depuis près d’un an, le rachat de British Gas par Royal Dutch Shell est aujourd’hui bouclé. Une opération qui va permettre à Shell de se hisser tout en haut du podium des groupes gaziers mondiaux. Le tout en passant par une phase de réduction drastique des coûts et des effectifs.

Voilà maintenant 10 mois que ce mariage était annoncé. Un mariage de raison entre Shell et BG de par la nécessité de s’unir pour être plus compétitif. Un mariage d’intérêt également car la somme est des plus coquettes : 46 milliards d’euros. Une somme qui avait très tôt, et pour cause, convaincu les actionnaires de BG que l’opération était une bonne idée. Et cette fusion aujourd’hui actée, nous assistons à la naissance du tout premier groupe mondial de gaz naturel liquéfié.

Shell, également présent et actif sur le secteur pétrolier, vient ainsi de marquer un virage stratégique en faisant l’acquisition de BG : le groupe entend désormais se recentrer principalement sur l’activité du gaz. La demande mondiale va en effet en croissant et le pétrole est et sera de plus en plus délaissé dans les années à venir. Pour Ben Van Beurden, le directeur général de Shell, l’opération de fusion va apporter plus de clarté dans les activités du groupe : « Nous serons maintenant capables de dessiner les contours d’un groupe plus simple, plus épuré et plus compétitif en nous concentrant sur nos compétences dans l’eau profonde et le GNL »

De sévères coupes budgétaires prévues

Mais avant d’envisager d’écraser et de dominer largement le marché mondial du gaz naturel, Shell devra auparavant composer avec un contexte économique assez tendu : le cours du gaz suivant celui de pétrole, son niveau actuellement bas fait automatiquement craindre un risque de perte de profit pour la nouvelle entité. Alors, pour rassurer les actionnaires et préparer l’avenir, Shell a d’ores et déjà annoncé qu’un plan de rigueur est sur les rails. Shell va ainsi céder dans les trois années à venir pour 27 milliards d’euros d’actifs afin de financer le rachat de BG tout en maintenant voire même en augmentant le niveau des dividendes des actionnaires.

Parallèlement, le coût de travail va également être diminué puisque Shell a déjà prévu que plusieurs milliers d’emplois seraient supprimés, de l’ordre de 3 000 à 5 000 postes en moins selon les différentes estimations.

Reste qu’avec cette fusion, le marché mondial du gaz naturel liquéfié vient de connaître un événement majeur et les autres grands groupes tels qu’Engie, Gazprom ou Cheniere Energy n’ont certainement pas dit leur dernier mot et prépare dorénavant la riposte commerciale.

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A propos de l'auteur Nicolas Villiers

Jeune journaliste économique PQR dans le sud ouest, Nicolas Villiers se lance dans la rédaction Web à la faveur du lancement du gaz.fr.

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