Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Barjac dans le Gard, après l’appel du collectif « Stop Gaz de Schiste ».
Alors que le débat politique a repris suite aux déclarations de certains dirigeants Républicains favorables à des recherches sur le gaz de schiste, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés durant ce week-end afin de dire non à la reprise des recherches.
Une décision de justice qui réveille les opposants
Pourquoi maintenant ? Simplement parce qu’une décision de justice rendue fin janvier par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a autorisé la société Total à reprendre ses recherches dans plusieurs départements. A ce jour, légalement, seul le recours à la fracturation hydraulique est interdit par la loi de 2011 mais pas la recherche.
Les manifestants, entre 7000 pour la préfecture et 15.000 pour les organisateurs, ont donc défilé en faveur de l’interdiction totale de l’exploration et de l’exploitation du gaz de schiste et ont demandé au gouvernement de traduire dans la loi, les engagements du ministère de l’écologie, de l’environnement et du développement durable, maintes fois renouvelés.
Pour Paul Reynard, l’un des porte-parole des collectifs anti-gaz de schiste, « La ministre de l’écologie Ségolène Royal n’a cessé de nous faire des promesses non tenues, comme tous ses prédécesseurs. On en a assez, si le gouvernement socialiste veut légiférer, il faut qu’il le fasse tout de suite ».
Le Ministère réagit
La Ministre a réagi immédiatement en confirmant qu’il « n’y aura plus de permis pour rechercher les gaz de schiste et le nouveau Code minier, qui est en cours de réforme, intégrera cette interdiction ».
Mais les revendications de ces collectifs ne s’arrêtent pas là. Les organisations comme Attac, Greenpeace ou la Confédération Paysanne et les nombreux élus locaux présents demandent également le rejet des 133 demandes en cours d’instruction et le retrait de toutes les autorisations accordées.
Pour l’heure, le gouvernement s’est contenté de faire appel de la décision concernant Total, rappelant dans un communiqué « sa détermination «à faire respecter strictement l’interdiction de la fracturation hydraulique dans un objectif de protection de l’environnement et de la santé».