Le groupe français a annoncé par la voix de son président, renoncer définitivement à son projet dans la Drôme.
Lors d’une conférence réunissant des entrepreneurs à Montpellier, le Président-Directeur-Général de Total, Patrick Pouyanné, a annoncé que son groupe renonçait à son projet de recherche de gaz de schiste à Montélimar.
Des raisons économiques évoquées
Si cette annonce semble ravir les opposants au projet et au gaz de schiste en général, ce ne sont pas des considérations environnementales qui ont emporté la décision du groupe français.
En effet, Patrick Pouyanné a précisé sa réflexion en déclarant qu’à « 30 dollars le baril de pétrole, j’ai autre chose à faire que de chercher du gaz de schiste dans des endroits où l’on ne veut pas de nous ». De plus, il ne serait « pas sûr qu’il existe du gaz de schiste dans cette région. »
D’autres éléments entrent en ligne de compte d’après le PDG. Ne souhaitant pas aller contre la volonté politique actuelle, il a également évoqué le retour du pétrole iranien sur le marché, ainsi que la propre stratégie économique de son groupe.
La prudence de mise chez les opposants
Néanmoins, pour les opposants au projet, « c’est la victoire du soulèvement des habitants d’une région face à une agression intolérable ». Jean-Louis Chopy, porte-parole du collectif régional « Stop au gaz de schiste » préfère néanmoins restant prudent quant à ses « déclarations d’intention ».
Rappelons que le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a finalement autorisé Total à procéder à des travaux de recherche dans cinq départements à condition d’utiliser d’autres techniques d’exploration que la fracturation hydraulique, ce qui avait engendré une manifestation le 28 février dernier à Barjac dans le Gars, réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Ainsi, pour le collectif, Total « a récupéré son permis. Il ne va pas le déchirer. Si les conditions du marché redeviennent intéressantes (…) ça ne m’étonnerait pas qu’il retourne sa veste à nouveau ».
De bonnes raisons selon lui, pour rester vigilant.