GRDF a annoncé sa volonté d’installer dès cette année 150.000 compteurs de gaz intelligent.
C’est dans l’ordre des choses. Après Linky pour l’électricité, voici son pendant pour le gaz, annoncé par GRDF, Gazpar, compteur à gaz communicant.
11 millions de compteurs d’ici à 2022 pour un milliard d’euros
Si cette année, l’objectif est de remplacer 150.000 compteurs clients dans 24 communes pilotes situées en Seine-Maritime, dans les Hauts-de-Seine, sur les Côtes-d’Armor et en Rhône-Alpes, l’ambition pour 2022 est bien plus importante avec le remplacement de 11 millions de compteurs par des modèles Gazpar. Un investissement chiffré par GRDF à 1 milliard d’euros.
Ces nouveaux compteurs ont pour avantage de télétransmettre des données à distance « par des ondes radios et concentrateurs ». A l’instar de ce que fait déjà Linky finalement.
Concrètement, Gazpar relèvera quotidiennement les données de la consommation de gaz, deux fois par jours, à l’aide d’un concentrateur, pendant une seconde à chaque transmission. Ce concentrateur qui recevra les données grâce à une carte SIM, enverra ensuite les résultats du relevé au Système d’Information de GRDF. Tout le processus sera ainsi automatisé, faisant en sorte que la présence d’un agent ne soit plus requise.
Si c’est un avantage pour GRDF, on peut se poser la question de savoir si le consommateur en sort également gagnant ? C’est en tout cas ce que promet GRDF à ses clients. Avec, à terme, une économie de 1,5% par client, le fait de retrouver les données collectées sur un espace personnalisé, lui permettant de suivre et d’ajuster sa consommation au quotidien, doit permettre de responsabiliser le client.
Des inquiétudes soulevées
Le nouveau produit présenté a déjà suscité des inquiétudes. Tout d’abord, d’un point de vue de la santé publique, une trentaine de communes se sont émues de l’effet des ondes, rendues nécessaires pour la transmission des données, sur l’organisme. Une dizaine d’entre elles ont même voté une délibération en conseil municipal contre le déploiement de Gazpar.
Le Directeur Général Adjoint de GRDF, Jean Lemaistre, a de suite tenté d’éteindre la polémique en expliquant que l’émission radio en elle-même n’était que de très faible intensité, comparable à celle d’un téléphone portable et n’aurait pas d’impact sur la santé des consommateurs.
La deuxième critique formulée contre Gazpar tient en une éventuelle atteinte à la vie privée des consommateurs du fait du relevé des données personnelles. Là encore, afin d’éviter de prêter le flanc à la critique, GRDF a annoncé travailler étroitement avec la Commission Nationale Informatique et Libertés et a garanti que les données relevées seraient cryptées jusqu’au système d’information du groupe.
