La société Française De l’Energie a entamé les démarches auprès de l’Autorité des Marchés Financiers en vue de son introduction à la Bourse de Paris.
La Française De l’Energie, ex- European Gas Limited, a annoncé avoir déposé son document de base auprès de l’Autorité des Marchés Financiers en vue de son introduction à la Bourse de Paris, sans pour autant, préciser le montant qu’elle souhaite lever via cette opération.
Accélérer les investissements
Le Président de la société qui a réalisé un chiffre d’affaire de 10 millions d’euros l’an passé, Julien Moulin, parie sur une levée conséquente, 70 à 100 millions d’euros, nécessaire à une accélération des investissements maintenant que son groupe a atteinte tous ses « objectifs en terme d’évaluation du potentiel gazier dans l’est de la France et a validé la viabilité économique et technique du projet. »
Actuellement, 15% du capital de la société est détenu par ses dirigeants tandis que les 85% restants sont répartis entre des investisseurs familiaux dont celle du fondateur. Tous devraient participer à la levée de fonds. Il faut dire que celle-ci est primordiale tant les objectifs sont ambitieux avec notamment, le rachat de Gazonor, spécialisée dans l’exploitation du gaz de mine dans le Nord-Pas-de-Calais.
15 puits de production d’ici à 2018
L’objectif principal annoncé est de posséder d’ici à la fin de l’année 2018, une quinzaine de puits de production en Lorraine, ce qui lui permettrait de générer à partir à ce moment-là, une production de plus de 700 millions de m3 sur douze ans.
Actuellement, l’entreprise, qui revendique des ressources représentant six fois la consommation annuelle française, voit son modèle de développement reposer sur une revente au niveau local du gaz produit. L’exploitation du gaz de houille en Lorraine devrait débuter dès 2017.
Jouant la carte du producteur local, son Président met en avant que son approche s’inscrit directement « dans l’effort collectif de transition énergétique actuellement à l’œuvre en Europe. Il s’agit de remplacer le gaz importé par un gaz local ayant une empreinte carbone beaucoup plus faible que le gaz que nous utilisons actuellement en France ».
La date de l’introduction en Bourse n’est pas encore fixée et dépendra, dans tous les cas, des conditions du marché à ce moment-là.