A l’instar de la réflexion menée par Engie, même si le contexte n’est pas tout à fait identique, le groupe italien Snam réfléchit sérieusement à vendre une partie de ses actifs de distribution.
L’annonce a été révélée lors de la présentation des résultats annuels de la société italienne spécialisée dans le transport de gaz. Snam réfléchit a à la cession de ses actifs de distribution réunis dans la société dénommée Italgas, ou du moins, à scinder sa filiale.
Recentrage sur son cœur d’activité
Malgré un bénéfice net de 1,238 milliard d’euros annoncé pour l’année 2015, le groupe souhaiterait se recentrer sur son activité de transport de gaz.
Ainsi, comme l’annonce Carlo Malacarne, le directeur général de la Snam dans son communiqué, « dans le cadre du processus actuel d’analyse et d’évaluation de ses options stratégiques pour maximiser la valeur pour ses actionnaires (…), le conseil d’administration du groupe a identifié l’opportunité de lancer une étude de faisabilité sur une possible réorganisation industrielle de l’entreprise destinée à séparer Italgas de Snam ».
Alors qu’aucune négociation ne serait entamée, même si 2i Rete Gas semble se positionner, la décision n’est pas tranchée de savoir si la cession serait totale ou partielle.
Une courte relation
Finalement, Snam souhaiterait se séparer de cette filière, elle-même rachetée au groupe pétrolier Eni en 2009 pour 4,5 milliards d’euros. Pourtant, l’activité d’Italgas représente 30% du chiffre d’affaire du groupe Snam.
Néanmoins, le groupe souhaite véritablement se recentrer sur ses activités de transports soit 60% de son chiffre d’affaires. Pour finir de s’en convaincre, il faut rappeler qu’en janvier dernier, Snam a acquis 20% dans le projet de gazoduc trans-adriatique destiné ayant pour objet de transporter vers le marché européen et tout spécialement l’Italie. Ce pays, terminal du gazoduc, devrait voir arriver ainsi le gaz naturel de la mer Caspienne, en Azerbaidjan.