Ça sent le gaz sur les prix parisiens

Nous l’avons déjà écrit, le prix du gaz diminue pour tout le monde et d’environ 19% depuis le 1er janvier 2015. Mais certains parisiens ont eu une mauvaise nouvelle en découvrant leur dernière facture.

C’est près de 250.000 logements qui sont chauffés par la Compagnie parisienne de chauffage urbain qui sont concernés par cette histoire. Un accord contractuel intervenu entre l’entreprise et la mairie de Paris a limité la baisse du prix du gaz pour les consommateurs.

Une baisse moins importante que prévu

Selon l’accord initial intervenu en 2012, la Compagnie parisienne de chauffage urbain devait augmenter la part des énergies renouvelables dans l’électricité qu’elle fournit, à hauteur d’au moins 50%. La carotte ? La promesse d’une diminution de 20% à 5,5% de la TVA. Le contrat précise que la baisse de la TVA devra être répercuté à 100% sur les consommateurs répartis sur l’ensemble de l’Ile de France.

Mais voilà, surprise sur la facture intervenue en début d’année. Les locataires chauffés par la CPCU en sont pour 70€ au bas mot alors que le seuil des 50% a été atteint dès la fin de l’année 2015. De 15% d’économie espérée, les consommateurs ne bénéficieront que de … 2%. D’autant que parallèlement, les prix du chauffage vont augmenter de 10%.

Un contrat renégocié ?

Le Président du Syndicat du logement et de la consommation, Emmanuel Spinat est scandalisé. Il évoque un « deal secret » entre la société et la mairie de Paris au détriment des locataires bénéficiant du chauffage urbain.

Pour leur défense, les deux mis en cause expliquent que si la baisse de la TVA a bien été répercutée, elle n’a pas vocation à se traduire contractuellement par une baisse des tarifs. En effet, la priorité a été donnée aux investissements durant les premières années de vie du contrat. Ainsi, près de 200 millions d’euros ont été dépensés afin de répondre aux objectifs de production d’énergie propre.

Un investissement tel qu’une augmentation des tarifs du gaz était prévisible dès le départ, afin d’amortir ces dépenses selon la Mairie de Paris. Une version contestée par Syndicat du logement et de la consommation qui évoque les importants dividendes versés à la mairie de Paris depuis 2012.

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A propos de l'auteur Alain Gustave

Titulaire d'un diplôme de journalisme, Alain Gustave est journaliste indépendant, spécialisé sur l'industrie, la politique et la géopolitique de l'énergie (schiste, pétrole, gaz, charbon, nucléaire, renouvelable, hydraulique) pour différents journaux...

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