GRTGaz autorisé à lancer le pipeline Val de Saône

La construction du très stratégique pipeline Val de Saône vient d’être autorisée par le ministère de l’Environnement. GRTGaz va ainsi pouvoir lancer les phases préliminaires tout prochainement.

Attendue depuis plusieurs mois maintenant par GRTGaz (filiale d’Engie) la construction du pipeline Val de Saône vient de se voir accorder le feu vert par le ministère de l’Environnement. Vont ainsi bientôt débuter les opérations préalables à la mise sur pied et mise en service à proprement parler des 188 km de canalisations. Des opérations qui porteront en premier lieu sur des fouilles archéologiques, des études d’impact environnemental et autres consultations publiques. L’investissement total de près de 730 millions d’euros sera ainsi  affecté à la construction du pipeline entre la ville de Voisines dans la Haute-Marne et celle d’Etrez dans l’Ain, mais aussi à des travaux de renforcement de la station d’Etrez et des opérations d’aménagement et d’adaptation des stations d’interconnexion entre Voisines et Palleau en Saône-et-Loire.

Un pipeline crucial pour la France et l’Europe

Si elle  peut paraître à première vue anecdotique, la future construction de ce pipeline ne l’est pas du tout. Bien au contraire, elle est même on ne peut plus stratégique. Car le pipeline entre dans un plan plus vaste, le « programme Val de Saône », dont le but ultime est de participer à la mise en marche d’un marché de gros du gaz unique en France.

Avec ce pipeline, la France pourra ainsi à l’horizon 2018 diversifier ses approvisionnements tout en les sécurisant. L’infrastructure permettra en effet de varier les sources d’approvisionnement en gaz naturel en faisant entrer dans le pays du gaz en provenance de Norvège, de Russie mais aussi celui qui sera traité dans l’imposant terminal de Dunkerque (et donc des USA notamment). Car jusqu’à présent, le pays était principalement suspendu au réseau du Sud du pays, via notamment le terminal de Fos-sur-Mer. Un terminal qui reçoit du gaz d’Algérie. Au moindre couac technique, les risques d’une rupture d’approvisionnement sont réels. En faisant entrer du gaz par le nord et l’ouest du pays, la France ne sera plus sous la crainte d’un goulot d’étranglement en provenance du sud et pourra faire également face à d’éventuelles hausses des prix.

Mais pour l’Europe aussi, ce pipeline sera bien utile. Car il donnera la possibilité de fluidifier le transit entre le nord et le sud du Vieux Continent, participant ainsi activement à la sécurisation et la pérennisation du filon d’approvisionnement en gaz naturel. Un relai essentiel donc à la sécurité gazière de la France donc mais également de l’Europe pour une entrée en service attendu à l’horizon 2020. Les travaux s’étaleront par ailleurs sur deux années, de 2017 à 2018 pour la majeure partie d’entre eux.

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A propos de l'auteur Benoit Estrallant

Directeur de la publication. Ingénieur en efficacité énergétique des bâtiments industriels, Benoit Estrallant s'intéresse de près aux enjeux énergétiques soulevés par la transition énergétique. Alors que la COP21 est annoncée à Paris, il décide de lancer le-gaz.fr...

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