La consommation mondiale du gaz en hausse pour 20 ans

L’association Cédigaz vient de rendre publiques les conclusions de son étude sur le marché mondial du gaz : il sera en hausse entre 2016 et 2035.

+1,6% par an dans la période allant de 2016 à 2035, c’est le pourcentage d’augmentation de l’usage mondial du gaz qui ressort de l’étude de marché menée par l’association professionnelle Cédigaz. Une augmentation qui sera d’ailleurs supérieure à celle d’autres énergies fossiles telles que le charbon ou du pétrole. Et si le gaz est appelé à être plus sollicité dans la vingtaine d’années à venir, c’est en raison essentiellement de l’augmentation de son utilisation dans la génération d’électricité et comme énergie de base dans l’industrie manufacturière. A ce titre, les zones géographiques qui tireront le marché vers le haut sont principalement la Chine et le Moyen-Orient (pour près de 30% du montant total de la hausse du marché). A ce titre, la Chine s’est engagé depuis peu dans un vaste plan de remplacement de ses anciennes centrales thermiques fonctionnant au charbon et au fioul par de nouvelles utilisant le gaz naturel comme ressource. L’association révèle ainsi que 85% de la croissance du gaz sera le fruit de la demande des économies émergentes qui miseront donc beaucoup sur l’énergie comme moteur pour la production d’électricité et de soutien à l’industrie. Selon Cédigaz donc, « la demande de gaz devrait croître plus fortement que la consommation totale d’énergie primaire, attendue en hausse de 1% par an ».

Une offre stimulée

Si la demande est appelée à croître, l’offre quant à elle ne sera pas en reste. Car excepté en Europe où elle reculera de 2%, elle augmentera partout : Chine, Iran, Australie et Etats-Unis notamment. Autant de pays producteurs qui sont assis sur de gigantesques quantités de gaz conventionnels ou non conventionnels qu’ils écouleront nécessairement sur les marchés internationaux. Le gaz de schiste soutiendra fortement cette hausse de l’offre par ailleurs pour représenter 34% de l’offre totale mondiale en 2035 contre 20% en 2014. Un gaz de schiste abondant qui provient et proviendra des Etats-Unis bien entendu mais pas uniquement car l’Australie, l’Argentine et la Chine seront également de puissants producteurs de ce gaz non conventionnel. Et qui dit offre stimulée, dit également concurrence accrue. Les grands pays producteurs se livreront à une bataille commerciale pour conserver ou gagner des parts de marché, selon les projections de l’Agence Internationale de l’Energie. L’organisme estime en effet que les capacités de liquéfaction du gaz naturel augmenteront ainsi significativement de 45% d’ici 2021 à peine. L’AIE détaille ainsi dans son étude que «d’ici les cinq prochaines années, les cartes seront complètement redistribuées sur le marché mondial du gaz et la concurrence y deviendra intense, avec des pays comme les Etats-Unis et l’Australie qui seront alors à même de bousculer l’actuel plus grand exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) au monde, en l’occurrence le Qatar».

Avec une demande en hausse dans les économies d’Asie et du Moyen-Orient et une concurrence accrue partout sur le globe, le marché mondial du gaz naturel est appelé à de grandes manœuvres. Elles devraient ainsi être plutôt à l’avantage du consommateur final.

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A propos de l'auteur Nicolas Villiers

Jeune journaliste économique PQR dans le sud ouest, Nicolas Villiers se lance dans la rédaction Web à la faveur du lancement du gaz.fr.

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