Le groupe énergétique et gazier français poursuit sa percée sur le marché mondial du gaz naturel. Il vient d’annoncer qu’il s’investissait pleinement sur le créneau du GNL marin.
C’est un ménage à trois qui est en train de s’opérer sur le secteur porteur et prometteur qu’est le GNL marin. Car Engie s’associe en effet à Mitsubishi ainsi qu’à NYK Line pour mettre sur le marché une nouvelle marque de carburant à destination des navires marchands, du GNL donc. Le « Gas4Sea » comme il a été baptisé est ainsi la conclusion d’un deal passé entre les trois parties depuis 2014. Un carburant qui permettra d’alimenter les moteurs des navires venus se ravitailler sur les côtes européennes.
Et c’est dans l’impressionnant port de commerce de Zeebrugge en Belgique que le carburant mis au point par les trois groupes sera bientôt disponible. Un navire de ravitaillement spécialement conçu pour l’occasion sera mis en service normalement pour le quatrième trimestre 2016, soit sous peu. Avec ce premier navire du genre pour le groupe Engie, c’est un test grandeur nature qui va se dérouler, puisque le groupement d’entreprises entend bien développer le filon dans d’autres régions d’Europe et du monde.
Le GNL marin, des atouts à faire valoir
Si la nouvelle du lancement imminent de la nouvelle offre en carburant marin est à ce point relayée dans la presse, c’est en raison du fait que le GNL pour navires a bien des avantages. Il représente en effet la solution idéale pour bénéficier d’une énergie bien plus respectueuse de l’environnement que le fioul lourd classiquement utilisé. Car avec des émissions de soufre 10 000 fois plus élevés que le diesel, le fioul lourd est une vraie plaie pour l’environnement : il représente près de 15% des émissions totales de soufre au niveau mondial.
Une directive européenne (la 2012/33/UE) impose désormais à toutes les flottes de navires marchands de respecter la limite maximale de taux d’émission de souffre de 0,1% à 05% selon les zones géographiques. Le GNL apparaît alors comme un appui technique de premier choix pour se conformer aux exigences écologiques et œuvrer de manière générale pour une réduction significative des effets néfastes de l’activité de transport sur le climat. Car le GNL, en comparaison avec le fioul lourd classiquement utilisé, représente une diminution drastique de 25% des émissions de dioxyde de carbone (CO2), de 90% des émissions d’oxydes d’azote (NOx) et 100% d’émission de dioxydes de soufre (SO2) et de particules fines.
Avec ce nouvel effort sur un marché européen et à terme mondial, Engie démontre que le groupe saisit parfaitement les enjeux de la transition énergétique en proposant une forme d’énergie performante, abondante, accessible et à l’impact environnement maîtrisé.