Alors que le débat parlementaire au sujet du budget 2017 va avoir lieu d’ici quelques semaines en France, l’Association Française du Gaz adresse un message à la classe politique. L’AFG souhaite un développement plus soutenu de la filière.
C’est Jérôme Ferrier, le président de l’AFG, qui a défendu mordicus les 10 propositions phares émanant du livre blanc édité par l’association représentant les professionnels du secteur. Car selon lui, le gaz est encore très largement sous-exploité. Et que cela soit en qualité d’énergie de chauffage, en tant qu’énergie de base utilisée pour la production d’électricité, comme carburant ou encore via un travail de valorisation des déchets pour créer le fameux biogaz.
Dix propositions qui selon l’AFG pourraient être facilement appliquées pour autant qu’il y ait en trame une réelle volonté publique. Et pour convaincre les hommes politiques, l’AFG avance des arguments solides et propose des mesures concrètes.
L’AFG joue ainsi sur plusieurs tableaux : les particuliers, les professionnels, la génération d’électricité, le transport et le biogaz entre autre. Autant de points sur lesquels le gaz naturel a un potentiel de développement majeur et sur lesquels son action serait des plus bénéfiques tant pour l’économie que pour l’environnement.
Les mesures phares proposées
Parmi les dix points développés dans le livre blanc de l’AFG, la première mesure serait de mettre en place une sorte de « prime à la casse » pour les ménages souhaitant remplacer leur ancienne chaudière par une nouvelle plus performante et plus écologique.
Aussi, l’AFG plaide également en faveur du gaz carburant, et à ce titre souhaiterait voir l’écart fiscal resté intact entre le gaz carburant et les autres carburants pour une durée de dix années au moins. Une bonne manière de laisser le temps à la filière de se développer car l’on sait que le gaz carburant est bien moins polluant que le diesel avec un taux de Co2 et d’émission de particules fines bien moindres que les carburants à base de pétrole.
Et en soutenant plus intensément le filon du biogaz carburant, l’impact environnemental serait encore plus limité. L’AFG appelle de ses vœux la classe politique à poursuivre le travail engagé, d’autant que la France entend atteindre l’objectif de 10% de biogaz dans la consommation gazière nationale d’ici 2030. Mais selon Jérôme Ferrier, la part du biogaz peut être encore supérieure. Pour y parvenir, l’AFG propose la création d’un fond de garantie à l’investissement et une fiscalité alignée sur les énergies vertes.
Enfin, l’AFG n’oublie pas non plus l’excellente complémentarité du gaz avec les énergies renouvelables, qui permet à la fois de les stocker voire même de les transformer, le fameux « power to gas ». Des projets sont déjà en développement en France mais là encore le pays peut vraiment mieux faire.
Reste à savoir à présent quel sera le message de retour des parlementaires français et reste à savoir également si le lobby du pétrole conservera encore des points d’avance face au gaz naturel.