Le groupe Engie vient de monter au capital de la start-up Symbio FCell spécialisée sur le développement de la mobilité à l’hydrogène. Une excellente nouvelle pour l’essor de la mobilité propre en France.
Lancé en mai dernier par Ségolène Royal, le projet « Territoires Hydrogène » a pour but de faire de la France un des pays leaders sur la question de la production et de l’utilisation de l’hydrogène, principalement en tant qu’énergie de transport. Et les tous récents mouvements de l’énergéticien français Engie ont bien l’air d’aller dans ce sens. Car le groupe vient est d’entrer au capital d’une PME de Grenoble, Symbio FCell spécialisée dans la production de pile à combustible. La technologie de la PME grenobloise a la particularité de prolonger significativement l’autonomie des véhicules électriques, ce qui reste à ce jour l’un des principaux écueils de ce type de motorisation.
La petite société a déjà réussi a intéresser le groupe La Poste notamment en intégrant cette pile au sein de la Kangoo ZE, l’utilitaire électrique, afin de pouvoir doubler le nombre de kilomètres parcourus. Une technologie qui fait donc déjà ses preuves mais qui a besoin de soutien pour se développer plus encore. C’est tout le sens de la nouvelle présence d’Engie dans le capital de la PME : donner plus de moyens financiers, techniques, technologiques. Et il faut dire que le marché est plus que porteur puisqu’un nombre croissant de collectivités et d’entreprises privées de transports passent à l’électrique avec toujours comme souci majeur la question de l’autonomie. Avec la technologie développée par Symbio FCell donc, ce frein technique est en passe d’être considérablement levé.
Engie en fer de lance ?
A travers ce rapprochement, le groupe Engie peaufine sa stratégie sur l’hydrogène. Car déjà très solide sur le gaz naturel, le groupe français pourrait à présent intensifier ses efforts sur cette énergie. D’autant que l’hydrogène ne représente que des bons points pour l’environnement lorsqu’il est utilisé en guise de carburant : zéro émission de CO2, zéro émission de gaz polluant et simplement de la vapeur d’eau recrachée par les moteurs. Que du bon donc.
On comprend alors pourquoi Ségolène Royal entend faire de la France le champion européen sur la question. D’autant qu’Engie dispose déjà de toutes les infrastructures et du savoir-faire nécessaire pour booster la filière.
D’ailleurs, une centaine de nouveaux projets devraient bientôt voir le jour un peu partout en France, notamment sur la question de la mobilité. Et Engie devrait logiquement apparaître bien placé dans la majorité d’entre eux.