Sur le marché concurrentiel du gaz naturel où les parts de marché sont colossales, Total et le Brésilien Petrobas viennent de conclure un deal de premier plan.
Engie, Gazprom, BP, ENI, Total…les grands noms du secteurs du gaz naturel se livrent une rude bataille pour mettre la main sur des gisements prometteurs ou glaner çà et là de précieuses parts de marché. L’heure est alors plus que jamais aux stratégies commerciales et marketing agressives, aux grands rapprochements. Et le dernier en date est celui entre Petrobas côté brésilien et Total côté français. Fin octobre, le big boss de Total, Patrick Pouyanné, a paraphé aux côtés de Pedro Parente le patron de Petrobas un deal dont le but est d’unir les forces des deux groupes dans l’activité exploration et production gazière au Brésil mais sur d’autres marchés étrangers également. Un accord qui creuse en réalité le sillon d’un précédent qui a déjà permis de lancer une coopération franco-brésilienne sur 15 projets d’exploration-production, dont 9 rien que sur le Brésil.
Un deal gagnant-gagnant
En s’unissant de la sorte, en coopérant intelligemment sur le marché du gaz, Total et Petrobas pourront tabler sur des retombées positives pour chacun d’entre eux. Des retombées financières car les capacités de production des deux groupes en seront augmentées, mais pas seulement. Petrobas a ainsi déclaré que grâce à un partenariat avec un acteur de référence comme l’est Total, le groupe brésilien pourra alors bénéficier d’un regain de confiance de la part d’investisseurs potentiels. Une aubaine pour le brésilien qui va pouvoir développer sa capacité de financement et se lancer sur de nouveaux marchés, sur de nouveaux créneaux porteurs et réduire par la même occasion son endettement.
Et pour Total également, le deal sera également des plus bénéfiques. Le Français cherche en effet à accroître son emprise sur le secteur d’avenir de la génération d’électricité via des centrales fonctionnant au gaz naturel, et non plus au fioul. Petrobas serait à ce titre sur le point de céder au Français certaines de ses unités
Avec ce nouveau rapprochement, Total semble bel et bien confirmer ses ambitions avouées plus tôt dans l’année à savoir être leader sur le marché très convoité du gaz naturel en Europe et à terme dans le monde. Reste à savoir à présent quelle sera la réponse que les autres grands noms du secteur que sont Engie, Gazprom ou encore BP apporteront à ce rapprochement stratégique qui pourrait bien faire bouger les lignes.