Lancé par Ségolène Royal au printemps dernier, le projet Territoires Hydrogène prend forme. Le groupe énergétique français Engie vient d’être retenu pour lancer 9 d’entre eux.
Avec des avantages d’utilisation plus que conséquents en termes de respect de l’environnement, de multiplicité des usages et de « croissance verte », l’hydrogène a fait l’objet d’une attention particulière de la part de la ministre de l’environnement Ségolène Royal. A tel point que la femme politique a lancé un vaste appel à projet au printemps dernier dont le but est de faire émerger non moins de 57 projets à travers 98 territoires en France. Car l’hydrogène s’impose comme une énergie de choix dans le cadre de la Transition énergétique dans laquelle la France s’est engagée au sortir de la Cop21. Une énergie décarbonée qui doit selon la ministre participer à mettre sur pied « La Nouvelle France industrielle ».
Engie vient ainsi d’être retenu pour la mise sur pied de 9 projets dans des régions telles que la Nouvelle Aquitaine, la région PACA, Rhône-Alpes et l’Île-de-France. Parmi les réalisations à venir on retrouve ainsi notamment la construction d’un éco-quartier à énergie positive, le stockage d’énergie et la production d’énergie photovoltaïque ou encore la production d’hydrogène à partir d’ENR pour l’industrie chimique, la production d’hydrogène pour stations-services, la production d’hydrogène à partir de la biomasse et de CO2 pour l’industrie locale ou encore la production d’hydrogène à partir d’énergie éolienne cette fois dans le but d’apporter de la flexibilité au réseau.
Engie en fer de lance
Si le groupe français fait partie des lauréats retenus, c’est en raison de sa force de frappe et de son expertise sur la question de la génération d’hydrogène et de l’étendue de son utilité : énergie pour l’industrie, mobilité propre et l’hydrogène comme vecteur énergétique. Avec ce pas en avant, Engie contribuera ainsi activement à la Transition énergétique en travaillant sur de nouvelles énergies moins émettrices de CO2 que cela soit dans l’industrie donc mais également dans la mobilité verte, puisque les moteurs de véhicules fonctionnant à l’hydrogène ne recrache que de la vapeur d’eau.
La PDG d’Engie Isabelle Kocher ne cache d’ailleurs pas son enthousiasme : « Nous sommes très fiers d’avoir été retenus, avec nos partenaires, pour 9 des 15 dossiers que nous avons présentés. L’hydrogène représente en effet un sujet stratégique pour Engie, car il permet d’accélérer la transition vers un monde de l’énergie moins émetteur de CO, de façon centralisée ou décentralisée. Sa capacité à être stocké et transporté fait de ce gaz vert un excellent vecteur de développement des énergies renouvelables intermittentes et un facilitateur du déploiement de la mobilité verte. Ces sujets sont aujourd’hui au cœur des préoccupations territoriales et notre ancrage local est un véritable atout pour fédérer les différents acteurs économiques et institutionnels pour le développement de ces projets. »
Signe fort de l’engagement public sur ce dossier : les lauréats bénéficieront d’un accompagnement administratif et surtout financier d’organismes tels que la BPI, l’ADEME ou encore de la Caisse des Dépôts et des Consignations durant les quatre années suivant leur validation.