La Wagabox continue sa percée dans le biogaz

La Wagabox a été installée avec succès dans une petite commune de l’Yonne où son niveau de rendement est des plus satisfaisants. Une première mais certainement pas une dernière tant le filon du biogaz est appelé à un bel avenir et tant la spécificité de la Wagabox répond à des enjeux internationaux. 

Transformer les déchets ménagers enfouis dans le décharge en biométhane pur à 98% grâce à une petite usine, tel est le credo de la Wagabox. Crée par la startup grenobloise Waga Energy, la Wagabox qui a été installée à Saint-Florentin dans l’Yonne tourne à plein régime et attire les regards sur elle. Car après dix années de recherche et développement, la startup grenobloise est parvenu a mettre au point un process avancé qui permet de valoriser les déchets ménagers (restes alimentaires et matière organique non-recyclables) en biométhane directement injecté dans le réseau gazier français.

Une véritable prouesse car jusqu’à présent aucun acteur de la filière n’était parvenu à valoriser les déchets enfouis en décharge. D’autant que la problématique est majeure puisque cette catégorie de déchets est celle qui libère le plus de méthane, un puissant gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique. La Wagabox permet ainsi de limiter l’impact sur l’environnement tout en créant de l’énergie. La France compte d’ailleurs près de 240 sites d’enfouissement des déchets ménagers, et chacun a dorénavant l’obligation de capter le méthane qui s’en échappe. Les perspectives d’avenir pour cette invention française sont donc plus que prometteuses.

Vers un développement à l’international

Des Américains, Canadiens et Anglais spécialistes de la valorisation des déchets et du biogaz sont venus voir comment tourne la Wagabox dans cette petite commune proche d’Auxerre. Car il faut dire que son fonctionnement et son niveau de performance sont bluffant. La Wagabox arrive ainsi à créer du biométhane pur à 98%, prêt à être directement injecté dans le réseau gazier souterrain. Une niveau de performance rendu possible grâce au procédé développé par les ingénieurs de la société : une membrane sépare dans un premier temps le CO2 du méthane qui se dégage des déchets puis l’étape de la distillation cryogénique permet de purifier le gaz. Et ce en séparant le méthane de l’azote et de l’oxygène libéré dans les centres d’enfouissement. Une technique que personne n’est parvenue à mettre au point jusque là et que Waga Energy pourrait bel et bien exporter loin de nos frontières.

Les 238 sites d’enfouissements des déchets ménagers de France pourraient ainsi au cours des prochaines années être équipés d’une Wagabox, représentant par là une belle avancée en matière de production de biogaz et de protection de l’environnement.

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A propos de l'auteur Nicolas Villiers

Jeune journaliste économique PQR dans le sud ouest, Nicolas Villiers se lance dans la rédaction Web à la faveur du lancement du gaz.fr.

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