Des bâtiments publics dans le Val-de-Marne vont être chauffés au biogaz

Le conseil départemental du Val-de-Marne a récemment modifié ses contrats d’alimentation en énergie. En collaboration avec Engie, le département va pouvoir chauffer différents bâtiments publics grâce au biogaz. 

Pour que le biogaz s’installe durablement dans la société comme une solution alternative efficace et durable aux énergies fossiles, la force publique doit s’emparer du dossier. Des initiatives pullulent de plus en plus aux quatre coins de l’Hexagone, même s’il est vrai que beaucoup de chemin reste à faire. Mais ce qui se joue actuellement dans le département du Val-de-Marne est aussi notable qu’encourageant. Car le conseil départemental a modifié ses différents contrats d’approvisionnement en énergie afin qu’ils fassent la part belle aux énergies nouvelles et renouvelables. Tous les bâtiments publics, hors collèges, seront alimentés grâce à de l’électricité d’origine renouvelable et plusieurs bâtiments de taille conséquente seront chauffés grâce au biogaz.

Depuis le 1er janvier, les trois ensembles que sont les locaux des services techniques de la zone Europarc à Créteil, le foyer de l’enfance à Sucy-en-Brie ainsi que le centre chorégraphique de la Briqueterie à Vitry sont chauffés et alimentés grâce à ce gaz issu de la décomposition de la matière organique. Le gaz est produit et non plus extrait des sous-sols. Ces trois bâtiments ont été choisis pour mener une expérimentation avant de déployer à  plus grande échelle le recours au biogaz.

Pour l’instant, le biogaz utilisé au sein des ces différents bâtiments ne provient pas directement de la région Île-de-France, alors que le potentiel de production est pourtant bien réel. La raison ? « Nous nous donnons un peu de temps pour voir comment évolue le marché de l’énergie et vérifier que la provenance de ce gaz est fiable. Les élus devront ensuite décider si on étend ce dispositif » précise un membre du service développement durable du département.

Le conseil départemental du Val-de-Marne croit dur comme fer au recours au biogaz, car cela représente un surcoût assumé qui en ces temps de baisse des dotations de l’Etat en faveur des collectivités reste significatif. Un surcoût de l’ordre de «  quelques dizaines de milliers d’euros, cela reste faible par rapport à la note globale et ces mesures sont vraiment importantes. Elles s’ajoutent à nos efforts sur les constructions neuves ou les rénovations de bâtiments. »

Il y a ainsi forte à parier que suite à cette première phase d’expérimentation, le Val-de-Marne déploie de manière plus intense l’utilisation du biogaz au sein de la totalité des bâtiments publics des villes du département.

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A propos de l'auteur Nicolas Villiers

Jeune journaliste économique PQR dans le sud ouest, Nicolas Villiers se lance dans la rédaction Web à la faveur du lancement du gaz.fr.

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