Afin de rester dans la course , l’Algérie va investir sur une nouvelle flotte de navires pour le transport de son gaz naturel. Le but est double : gagner voire conserver ses parts de marché en Asie et poursuivre son développement commercial.
Le marché mondial du gaz naturel est constante hausse, la demande ayant même augmenté de 3% sur une année. L’Asie est la zone géographique dans laquelle la demande est en plein boom, tirée par la Chine, véritable locomotive avec ses +18% de commandes en GNL sur une année. Toutes les conditions sont réunies pour que le gaz naturel connaissent des années à venir radieuses. Les nouveaux gisements on et offshore sont légions, les investisseurs prêtent aux pays producteurs et le gaz apparaît comme une solution de remplacement idéal du charbon et du fioul suite aux derniers accords climatiques, dont ceux de Paris. La Chine a par exemple pris un virage à 180° sur ses usages des énergies fossiles. Le pays a initié un vaste plan de remplacement de ses anciennes centrales thermiques fonctionnant au charbon par de nouvelles infrastructures utilisant du gaz pour produire de l’électricité. La raison ? le gaz émet bien moins de GES que le charbon.
L’Algérie lorgne vers de nouveaux marchés
La demande est donc soutenue est promise à un bel avenir. Mais la concurrence fait rage. Les Etats-Unis, la Russie, la Norvège notamment ferraillent pour conserver leur leadership.
Mais l’Algérie ne l’entend pas de cette oreille. Pour ce pays qui est le premier producteur de gaz d’Afrique, les opportunités sont énormes. Pour autant, l’enjeu est de tenter d’avoir un coup d’avance. C’est le sens de la récente décision du PDG de la Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour. Il a récemment fait savoir que le pays envisageait très sérieusement de se doter d’une nouvelle flotte de navires de transport de gaz naturel pour aller écouler les stocks en Asie. Traditionnellement, le marché européen est le principal client de l’Algérie. Mais « Avec la Russie et les Etats-Unis, la concurrence pour le gaz est difficile. Mais nous devons sécuriser les marchés asiatiques pour vendre notre gaz.».