Afin d’inciter les agriculteurs français à se lancer dans des projets de méthanisation, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Ecologie Sébastien Lecornu, a assurer que l’Etat mettrait la main à la poche. Une enveloppe de 100 millions d’euros est prévue pour arriver à une « massification » de la méthanisation.
Convertir le monde agricole au biogaz. Le secrétaire d’Etat à l’écologie Sébastien Lecornu en e fait l’un de ses chevaux de bataille. Il faut dire que le biogaz, ou biométhane, représente des atouts non négligeables. En carburant, il affiche un bilan environnemental bien supérieur au diésel avec entre une réduction de 95% des émissions de particules fines et plus de 25% de CO2 en moins par rapport au diesel toujours. Et pour les agriculteurs eux-mêmes, la méthanisation des résidus de leur exploitation représente une opportunité bien réelle d’augmenter significativement leurs revenus, en revendant le biogaz qu’ils produisent. Sébastien Lecornu l’assure, car pour lui en prenant « un revenu médian agricole à 25 000 euros par an (…) toute énergie renouvelable confondue, cela pourrait permettre de créer 15 000 euros supplémentaires de richesse pour nos amis agriculteurs par année ».
Simplification de la réglementation et aide financière
Mais pour le moment, le responsable politique constate que « le compte n’y est pas en termes de massification (de la méthanisation) pour en faire un véritable levier à l’échelle nationale ». Les exploitants agricoles n’y croient pas encore assez, ne sont pas convaincus de l’intérêt qu’ils pourraient y trouver. Mais surtout, les moyens leur manquent et la lourdeur administrative les plombe.
C’est pour résoudre ce double problème que Sébastien Lecornu est monté au créneau afin d’une part de simplifier les démarches pour les agriculteurs quant à la réglementation relative à la méthanisation. Et de l’autre, de les accompagner financièrement. Une enveloppe de 100 millions d’euros a ainsi été créée. Comme le précise l’homme : « Dans le grand plan d’investissement voulu par Stéphane Travert et par le président de la République, il y a 100 millions d’euros sur la table, mis par la BPI (banque publique d’investissement), et moi j’ai mis le monde bancaire autour de la table pour aider les agriculteurs à franchir le cap ».
Durant la deuxième moitié de l’année 2017 déjà, le gouvernement avait fait savoir que les coûts de raccordement au réseau gazier des méthaniseurs implantés dans les exploitations agricoles seraient pris en charge par l’Etat à hauteur de 40%. Mais avec cette manne de 100 millions d’euros, le but ici est de créer un appel d’air, d’inciter de nouveaux exploitants à se lancer dans la méthanisation.