L’Inde – troisième pays le plus pollueur de la planète – vient d’acter le lancement d’un grand plan de développement du gaz naturel. Le Premier ministre Narendra Modi a annoncé la création d’un vaste réseau de stations GNC en 10 ans.
La situation en Inde est alarmante, entre épisodes de pollution atmosphérique intenses et émissions massives de GES. Le pays est le troisième état le plus pollueur de la planète, derrière les États-Unis et la Chine. Mettre en place des mécanismes de limitation des rejets de CO2 et de particules fines est devenu une priorité.
Le Premier ministre du pays Narendra Modi a récemment fait savoir que le plan énergétique serait dorénavant très fortement orienté vers un recours massif au gaz naturel. L’Inde part d’assez loin sur la question : le premier objectif étant de construire et de compléter le réseau gazier afin qu’il desserve 70% de la population. Plusieurs centaines de milliers d’emplois seraient directement créés.
En parallèle, le gouvernement entend également soutenir l’essor du gaz naturel comprimé, le GNC. Il faut dire que la situation de l’Inde en termes d’impact environnemental de l’activité des transports n’est pas loin d’être catastrophique. Remplacer le diesel et l’essence par du GNC relève même de l’urgence climatique et sanitaire. Avec quelques 1 500 stations de ravitaillement en GNC à l’heure actuelle, l’Inde vise la construction de 10 000 nouvelles unités d’ici 10 ans.
GNC et BioGNC dans le viseur de l’Inde
Développer massivement le GNC ferait mécaniquement chuter le taux de particules fines émis par les véhicules, le gaz naturel véhicule en rejette en effet 95% de moins que le diesel et rejette également 20% à 25% de CO2 en moins.
En stimulant de la sorte le marché du GNC via la mise sur pied d’infrastructures de ravitaillement, les véhicules roulant au gaz naturel pourraient représenter jusqu’à 50% des ventes d’ici 2030 selon le cabinet NRI Consulting. Preuve s’il en fallait une que l’offre stimule la demande. Preuve que la multiplication des points de ravitaillement est de nature à encourager les propriétaires de véhicules et les gestionnaires de flotte à se tourner vers les motorisations au gaz naturel.
L’Inde a également dans son viseur le biogaz. Le gouvernement prévoit la construction de 5 000 sites de méthanisation d’ici 5 ans à peine. Les déchets agricoles seront transformés en BioGNC, pour un bilan carbone meilleur encore que celui du gaz fossile.