Deuxième ville de France, Lyon doit prendre sa part de responsabilité dans la transition énergétique du pays. La ville s’active à présent pour produire et utiliser son propre biogaz.
Le potentiel de production et d’utilisation du biogaz dans une métropole aussi importante que Lyon est tel qu’il ne pouvait pas rester inexploité. Et pourtant, la cité des Gones avait jusqu’à présent accusé un retard certain en la matière en comparaison avec d’autres villes et territoires. Le défi technique n’était pas étranger au phénomène puisque le biogaz est pour l’heure majoritairement produit par la méthanisation de déchets organiques d’origine agricole. Mais dans bien des villes de l’hexagone, les boues d’épurations sont valorisées en biogaz. C’est en s’inspirant de ce modèle d’économie circulaire que Lyon se met – enfin – à produire son propre biogaz.
Pour y parvenir, la métropole lyonnaise valorise les eaux usées de son centre de traitement de la station d’épuration de la Feyssine, située à Villeurbanne, commune limitrophe de Lyon. La station qui traite 91 000 mètres cubes d’eaux usées quotidiennement vient d’être équipée de matériels permettant d’extraire et de traiter le méthane dégagé par les eaux usées en provenance de Villeurbanne donc mais aussi de Vaulx-en-Velin.
Du biogaz pour les bus et les foyers de Lyon
Cette première installation de production de biogaz à proximité de Lyon permettra de créer 6,2 GWh de biogaz par an. Du gaz renouvelable qui alimentera à terme 520 foyers et près d’une trentaine de camions de la ville, ceux utilisés pour le ramassage des déchets en l’occurrence.
Pour Edouard Sauvage, directeur général de GRDF, « L’émergence du biométhane apporte une solution vertueuse au traitement de la valorisation des déchets ». Le président de la Métropole de Lyon, David Kimelfeld, explique de son côté : « C’est une bonne façon d’agir concrètement contre le réchauffement climatique et de réduire la consommation de produits pétroliers ».
Certes, pour l’heure, le niveau de production de biogaz est des plus timides, surtout pour une ville d’envergure comme Lyon mais il s’agit d’une première. Ce sont ainsi non moins de 12 stations de traitement des eaux usées qui vont être équipées du même dispositif. A la clé, la totalité des camions de ramassage des ordures rouleront au biogaz et un nombre croissant de foyers se chaufferont grâce à un gaz renouvelable produit localement.
