Engie a récemment confirmé avoir remporté l’appel d’offres portant sur l’acquisition de TAG, le réseau de gazoducs de la puissante entreprise gazière brésilienne Petrobas.
Un joli coup, voilà comment on pourrait qualifier le gain de l’appel d’offres par Engie. Le groupe gazier et énergétique français (anciennement GDF Suez) vient en effet de faire savoir qu’il est en train de mettre la main sur TAG – Transportadora Associada de Gas -, soit le réseau de gazoducs de l’entreprise brésilienne Petrobas. Engie n’est pas seul à la baguette car le groupe français dirige le consortium d’entreprises s’étant portées candidates pour l’opération.
A la clé pour Engie SA, Engie Brasil Energia et pour la Caisse des Dépôts et placement du Québec (CDPQ) 90% des parts de la société TAG, Petrobas conserve les 10% restants. Une opération dont le montant dépasse les 8,5 milliards de dollars et dont Engie détient la majorité des parts sociales, soit 49,3% du capital.
Engie, le gaz naturel et l’économie bas carbone
Si cette acquisition est qualifiée de stratégique pour Engie, c’est en raison du fait que TAG est le plus important propriétaire d’infrastructures du réseau de gaz naturel du Brésil, qui s’avère être un pays cible dans la stratégie commerciale du groupe français. Un pays où la demande est à la fois forte et en même temps promise à un bel avenir. Les actifs de TAG apporteront rapidement à Engie des bénéfices aussi stables qu’en progression, le réseau de gazoducs s’étendant sur 4 500 kilomètres à travers tout le pays, soit 47% du total des infrastructures gazières.
Avec cette opération fraîchement bouclée, Engie poursuit sa stratégie visant à se positionner comme un des tous premiers leaders mondiaux de l’économie bas carbone et même de la transition zéro carbone. Une approche qui consiste à s’appuyer sur des infrastructures énergétiques avancées techniquement et de grande échelle, comme le sont justement les gazoducs de gaz naturel de TAG. Le fait est que ce réseau de gazoducs est d’ores et déjà capable de transporter du gaz bas carbone tels que le biométhane et l’hydrogène d’origine renouvelable.
Engie prépare ainsi l’avenir en investissant sur des infrastructures qui a terme pourront transporter davantage de gaz vert que du gaz fossile.
Qui plus est, ce rachat est attractif d’un point de vue commercial et financier, le portefeuille clients du groupe français s’en trouvant mécaniquement augmenté.