Selon une récente étude, il sera rapidement plus coûteux d’exploiter des centrales thermiques au gaz naturel aux Etats-Unis que de mettre sur pied des fermes solaires et des parcs éoliens.
Le boom du gaz de schiste US a radicalement changé la donne du marché international à tel point que les Etats-Unis se sont imposés en un temps record comme le producteur numéro 1 mondial de GNL.
Et en remontant à peine un peu plus loin, soit une vingtaine d’années en arrière, le succès du gaz naturel au pays de l’Oncle Sam a été tel qui représente non moins de 35% du mix énergétique de la superpuissance mondiale. De nombreux pans de l’économie nationale profitent ainsi d’une énergie abondante et bon marché que cela soit sous forme de gaz ou d’électricité lorsqu’elle est générée via des centrales thermiques.
Les énergies renouvelables devant le gaz naturel ?
Mais la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain, loin de là même à en croire les conclusions de l’étude réalisée par le Rocky Moutain Institute. Selon le document, il sera bien moins avantageux économiquement d’exploiter 90% des centrales thermiques à gaz que de bâtir des fermes solaires et des parcs éoliens d’ici 2035.
La production d’électricité sera ainsi à terme beaucoup plus rentable via les énergies renouvelables que grâce aux énergies fossiles, gaz naturel en tête. Plus encore, les projets de construction de nouvelles centrales thermiques fonctionnant au gaz naturel n’auraient même pas le temps de sortir des cartons qu’elles ne seraient déjà plus rentables et ne pourraient pas dégager suffisamment de ressources ne serait-ce que pour rembourser les emprunts.
Pour l’un des auteurs du rapport, Mark Dyson, « notre rapport concernant les usines à gaz démontre que si vous en construisez, elles ne fonctionneront pas, elles ne respecteront pas les rendements attendus ». Le fait est que le coût de production des énergies renouvelables est en baisse et que les process de génération d’électricité qui se base sur l’éolien ou le solaire notamment sont à présent optimisés.
Alors que les cours du gaz naturel ne cessent de baisser mois après mois, la sortie de ce rapport jette un pavé dans la mare. Reste à présent à voir si les conclusions de l’étude dessinent bel et bien l’avenir énergétique des Etats-Unis.