Paris met la pression sur GRDF pour développer le biogaz

La ville de Paris a conditionné le renouvellement du contrat de gestion du réseau gazier de GRDF à la mise en place d’actions en faveur de la neutralité carbone et du développement du biogaz.

Voilà une initiative dont toutes les municipalités devraient s’inspirer car si Paris n’est pas la ville de France dans laquelle il fait bon respirer un air frais, les services d’Anne Hidalgo sont en train de s’attaquer à l’épais nuage de pollution qui plane au-dessus de la capitale. Et parmi les différentes actions entreprises, le coup de pression infligé à GRDF semble pour le moins efficace.

La ville a conditionné la signature d’un nouveau contrat de 15 ans avec le distributeur et gestionnaire du réseau gazier à la mise en place de plusieurs actions visant la neutralité carbone d’ici 2050 mais aussi au développement soutenu du biogaz. La carotte financière reste encore l’un des leviers les plus efficaces, pour ne pas dire le plus efficace, et force et de constater que Paris la manie avec dextérité.

Pour renouveler le contrat du juteux marché parisien, GRDF a ainsi du s’engager sur plusieurs actions à commencer par la réduction de son empreinte carbone de 30% en 2030 et de 50% en 2040 par rapport au niveau de 2004, soit au-delà du précédent engagement qui s’établissait à -20% entre 2009 et 2030.

Vers 100% de biogaz

Mais ce n’est pas tout car le nouveau contrat paraphé par Paris et GRDF prévoit que l’entreprise convertisse 100% de son parc de véhicules sillonnant les rues encombrées de la capitale par de nouveaux modèles roulant au GNV voire au bioGNV avec en parallèle la mise à la casse des vieux diesel de même que des modèles essence d’ici respectivement 2024 et 2030.

Et pour enfoncer le clou, GRDF s’engage à acheminer 100% de gaz renouvelable dans l’intégralité du réseau gazier parisien d’ici 2050. Paris serait donc alimenté à 100% en biogaz à cette échéance, c’est en tout cas l’engagement pris par le gestionnaire du réseau. Une inconnue demeure toutefois : la quantité de biogaz produite localement puisqu’il s’agit là aussi d’un des points phares du nouveau contrat.

Ces engagements ne sont pas sans conséquences financières pour GRDF qui a fait savoir que cette nouvelle transition énergétique lui coûterait près de 2 millions d’euros par an sur la durée du contrat, aussi un fonds d’investissement dédié sera bientôt créé pour soutenir les investissements nécessaires à l’atteinte des objectifs fixés par Paris.

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A propos de l'auteur Ondine Marnet

Consultante RSE et spécialiste des enjeux énergétiques, Ondine Marnet est approchée par la rédaction du gaz.fr fin 2014, et se joint à l'aventure début 2015.

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