L’entreprise bordelaise Hydrogène de France (HDF) va lancer une production de piles à combustible de grande capacité d’ici 2022.
Si la France veut bénéficier des retombées positives de l’hydrogène pour sa transition énergétique, elle a besoin que le tissu économique s’active. Et les choses semblent s’accélérer depuis quelques temps notamment avec les récents mouvements de Total et d’Air Liquide entre autres. Cette fois, ce n’est pas un grand groupe mais une PME voire une ETI, non pas parisienne ni internationale mais régionale qui fait parler d’elle. Implantée en périphérie de Bordeaux dans la ville de Lormont plus exactement, Hydrogène de France n’est pas connu du grand public mais pourtant la société va jouer un rôle majeur d’ici les années à venir pour ce qui est du développement voire même de la démocratisation de l’usage de l’hydrogène.
HDF vient en effet de conclure un partenariat avec un mastodonte du secteur de la PAC, le canadien Ballard. Le deal porte en réalité sur un transfert de technologie qui permettra à l’entreprise girondine – moyennant un investissant de plus de 15 millions d’euros – de se lancer dans la production en grande série de piles à combustibles de fortes capacités, l’entreprise ayant détaillé que l’usine « sera la première au monde à fabriquer en série des PAC supérieure à 1MW. L’industrialisation et la standardisation de ces systèmes réduisent leur coût, améliorent significativement leur fiabilité et leur maintenance ».
Un rôle moteur pour le secteur
HDF Industry, le futur nom de la structure, participera ainsi activement à l’essor du secteur de l’hydrogène en France, les piles à combustibles étant des éléments centraux notamment pour éponger les demandes dans l’industrie, mais pas seulement ; l’un des responsables de l’entreprise ayant déclaré que « HDF entend jouer ainsi un rôle précurseur sur le marché naissant de l’hydrogène. Considéré à la fois par les industriels et les gouvernements comme une des solutions pour la transition énergétique, l’hydrogène se développe dans plusieurs directions dont la mobilité (véhicules, trains…) mais également les applications stationnaires. »
Par « application stationnaire », comprenez : stockage de l’énergie. Il s’agit même de l’objectif numéro 1 que vise l’entreprise : « La standardisation de cette brique stratégique permettra la production d’une électricité non polluante et compétitive à grande échelle. Nous apportons la solution industrielle qui manquait pour développer le stockage massif d’énergie renouvelable. C’est la fin de l’intermittence des énergies renouvelables ! ».
