L’étude sur le marché du biogaz en Europe démontre une belle progression dans les 11 pays analysés. Avec toutefois de fortes disparités.
C’est à l’initiative de France Biométhane et de SIA Partners que le dernier observatoire européen du biométhane a été réalisé en décembre 2019. 11 pays ont ainsi été passés au crible afin de dresser un état des lieux de la progression de ce gaz vert, et il en est ressorti un point positif puisque le nombre d’installations a connu une augmentation proche des 10% en moyenne.
La France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, l’Autriche, le Danemark, la Finlande et les Pays-Bas ont tous œuvré pour accorder une place grandissante au biogaz au sein de leur système énergétique, le tout avec en prime plus de 80% des installations directement reliées aux réseaux gaziers.
Le biogaz se développe à différents rythmes en Europe
Parmi les autres grands enseignements de l’étude, l’hétérogénéité du développement du biogaz est un élément majeur que pointent les auteurs de l’observatoire. Il est ainsi clairement fait mention du fait que « le développement du biogaz est très hétérogène en Europe, et ce même pour des pays qui ont des potentiels d’entrants comparables ». Et une fois n’est pas coutume, le soutien des pouvoirs publics est un enjeu particulièrement fort, à l’instar de la France et de l’Italie notamment qui ont été capables d’instaurer des mécanismes d’accompagnement de la filière tels qu’un tarif de rachat du biométhane notamment.
Autre bon élève en la matière : le Danemark. Le pays du nord soutien la filière de production de biogaz en l’orientant vers les carburants verts tandis que d’autres pays le sollicitent pour la production de chaleur notamment (Allemagne et France entre autres).
Aussi, le rapport souligne que la France fait figure de bon élève en raison principalement d’une belle progression du nombre d’installations mais surtout d’un taux d’injection dans le réseau de 100%. Le rapport souligne également le fait que » l’objectif de 10% de gaz vert dans les réseaux en 2030, inscrit dans la loi de transition énergétique de 2015, paraît plus que jamais atteignable », d’autant que l’hexagone prévoit d’investir 3 milliards d’euros dans tout le filon du gaz vert.