Engie a mis en service avec succès la plateforme de production de biométhane Gaya, utilisant le bois comme énergie principale.
C’est un lancement on ne peut plus encourageant deux ans après l’inauguration officielle : la plateforme de production de biométhane Gaya a généré ses premiers mètres cubes de gaz renouvelable en exploitant les résidus de biomasse sèche. Le bois est en effet utilisé dans cette unité pour produire du biométhane, confirmant ainsi tout le potentiel des résidus de l’industrie forestière non exploitable autrement et dont le potentiel est conséquent en France.
La nouveauté de la plateforme Gaya réside dans le fait qu’elle est à ce jour la seule infrastructure capable de transformer la biomasse sèche en biométhane : copeaux de bois, écorces, débris de plaquettes, déchets de papier, noyaux d’olives, chutes issues de l’industrie d’ameublement, coques de noix et même paille.
Si pour l’heure la plateforme implantée à proximité de Lyon fait office de site pilote, le déploiement de la technologie à échelle industrielle est l’objectif visé par Engie. D’autant qu’en l’état actuel des choses, le biométhane obtenu est suffisamment qualitatif pour être injecté dans le réseau gazier et utilisé en chauffage sanitaire notamment mas aussi en guise de carburant.
Une fois n’est pas coutume, l’enjeu à présent est de parvenir à réduire les coûts de revient de la plateforme, afin que le biométhane produit soit financièrement attractif ou du moins rentable.
Soutenue par l’Ademe, Axelera ou encore Tennerdis au côté de 9 autres partenaires techniques et financiers, la plateforme Gaya est appelée à un bel avenir pour autant qu’elle puisse « réduire les coûts de production en vue d’une industrialisation » comme le souligne Guillaume Peureux de chez Engie Lab.
C’est dans cette optique que d’autres matières sont envisagées, à l’instar de déchets plastiques voire même de pneumatiques. La technique est d’ores et déjà opérationnelle mais seulement en laboratoire pour le moment. Pour rappel, Engie vise la distribution de 100% de biogaz d’ici 2050, aussi les dernières expérimentations en date ont de quoi mettre l’entreprise en capacité d’y parvenir. D’ailleurs, dès 2023, le groupe envisage de mettre sur pied la première unité de production industrielle de France qui pourrait à terme produire 50 fois plus de biométhane que la plateforme Gaya. Affaire à suivre.