
GTT, leader mondial de la conception de cuves pour le stockage et le transport naval du gaz liquéfié, estime que la levée du moratoire sur les nouveaux terminaux d’exportation de GNL aux Etats-Unis va créer de nouvelles opportunités. Son PDG Philippe Berterottière se dit optimiste malgré le « contexte mondial « très incertain » et « moins favorable aux décisions d’investissements ».
GTT, leader mondial de la conception de systèmes de confinement à membranes cryogéniques pour le stockage et le transport naval du GNL, voit de nouvelles opportunités s’ouvrir à lui avec la levée du moratoire sur les nouveaux terminaux d’exportation de GNL aux Etats-Unis. Son PDG Philippe Berterottière dit y croire fermement malgré le « contexte mondial « très incertain » et « moins favorable aux décisions d’investissements », à cause principalement des droits de douane de Donald Trump.
GTT peut compter sur Donald Trump qui a promis de forer comme un dingue
Fidèle à son slogan « drill, baby, drill », Donald Trump a signé un décret présidentiel le 20 janvier levant le moratoire sur l’autorisation de nouveaux terminaux d’exportation du gaz naturel liquéfié (GNL). Ce moratoire a été prononcé un an plus tôt par son prédécesseur Joe Biden, qui avait évoqué la « menace » climatique. Le nouveau locataire de la Maison blanche ne croit pas au réchauffement climatique. Lors de sa campagne électorale, il a promis de forer comme un dingue. Cette déclaration a plu aux lobbies des énergies fossiles, qui ont d’ailleurs largement financé sa campagne.
Les navires méthaniers, meilleurs moyens de transport du gaz naturel liquéfié d’un continent à l’autre
La construction de nouveaux terminaux permettra aux États-Unis d’exporter davantage de GNL vers l’Europe, qui fait face à la fin de l’approvisionnement en gaz russe. Si les gazoducs sont le meilleur moyen de transport du gaz naturel liquéfié entre pays d’un même continent, il n’est en revanche pas approprié pour le transport entre continents. Dans ce cas-ci, mieux vaut des navires méthaniers équipés de membranes cryogéniques, dont GTT est le leader mondial.
GTT s’attend à la construction de nouveaux méthaniers pour le transport du GNL américain
Pour être transporté dans des navires méthaniers, le gaz naturel est liquéfié car il prend beaucoup moins de place sous cette forme (600 fois moins qu’à l’état gazeux). Une fois à l’autre bout du monde, il est ensuite regazéifié dans des usines portuaires avant d’être injecté dans le réseau de distribution. La construction de nouveaux terminaux d’exportation augmentera la production de GNL et donc la demande de méthaniers.
Vers une hausse de la capacité d’exportation américaine à 1,35 milliard de mètres cubes par jour
A ce jour, sept terminaux d’exportation de GNL fonctionnent aux Etats-Unis, produisant environ 328 millions de mètres cubes par jour, selon l’agence américaine d’information sur l’énergie (EIA). Les nouveaux projets en gestation devraient augmenter la capacité d’exportation américaine à 1,35 milliard de mètres cubes par jour. D’après GTT, la levée du moratoire sur les nouveaux projets de GNL permettra à l’entreprise française de créer de nouveaux méthaniers en 2025 et 2026, sans donner une estimation.
GTT confirme ses objectifs de revenus pour 2025
GTT dit avoir enregistré au premier trimestre 2025 neuf commandes de méthaniers et sept d’éthaniers de grande capacité (VLEC). Leur livraison est prévue respectivement entre 2027 et 2031, et 2027 et 2028. Sur les trois premiers mois de l’année, le groupe a vu son chiffre d’affaires croître de 32% sur un an, à 190,5 millions d’euros. Sur l’exercice 2024, il a réalisé un chiffre d’affaires de 641 millions d’euros, soit 50% de plus que l’année précédente. Pour 2025, GTT a confirmé ses objectifs de revenus consolidés compris entre 750 et 800 millions d’euros.