Selon un rapport de l’Ademe, le gaz naturel s’impose comme le première alternative à l’utilisation du diesel pour les bus de transport public. Le rapport met également en avant le fait que le biogaz est la solution la plus prometteuse en termes de réduction de l’impact environnemental.
Le rapport publié récemment par l’Ademe, intitué « Panorama et évaluation des différentes filières d’autobus urbains » se penche sur de nombreux aspects de la problématique de l’impact environnemental de l’activité de transport du public.
Il balaye ainsi les solutions alternatives au diesel, citant entre autres les motorisations hybrides, tout électriques et celle fonctionnant au gaz naturel. Et c’est bien cette dernière catégorie de motorisations qui s’attire les faveurs de l’Ademe. Les raisons sont multiples : l’abondance de l’offre en modèle d’autobus fonctionnant grâce au GNC, leur fiabilité en comparaison aux modèles diesel, la possibilité d’un ravitaillement rapide en 10 minutes maximum et le coût plus restreint du carburant au kilomètre. Sans oublier bien entendu la réduction drastique des émissions de particules fines (- 95%) et celles de CO2 (-25% en moyenne).
Favoriser le bioGNC et lever les freins
Le rapport décerne par ailleurs des palmes à certaines villes de France comme Strasbourg, Grenoble ou encore Boulogne-sur-Mer qui font office de très bons élèves. Pour Strasbourg par exemple, l’expérimentation a débuté il y a 20 ans de cela, en 1998. Résultat, en 2018, ce sont déjà 100 des 250 bus qui roulent au gaz naturel. Aussi, Grenoble, particulièrement concerné par des pics intenses de pollution atmosphérique, compte 170 bus roulant au GNC sur une flotte totale de 230 unités.
L’Ademe plaide pour une accentuation du GNC et en particulier du bioGNC. Les bénéfices environnementaux sont en effet supérieurs en termes de réduction des émissions de GES et de la baisse de la dépendance énergétique du territoire.
Le rapport pointe par ailleurs les freins à lever pour développer plus intensément l’utilisation du GNL, du GNC et du bioGNC dans le transport public. La nécessité de prodiguer une formation technique au personnel en est un aux côtés du coût élevé des frais de maintenance. Aussi, le retour sur investissement est plutôt long à obtenir tout en déplorant enfin un manque cruel d’offre en bus GNL, que l’Ademe juge même quasiment inexistante.