Mobilité propre : le gouvernement vise la création de 100 stations hydrogène en 5 ans

Le Plan Hydrogène dévoilé par l’ancien ministre Nicolas Hulot en juin dernier commence à être déployé. François de Rugy a repris le dossier en main et a récemment lancé un premier appel à projets dédié à la mobilité.

Quoique très coûteux à produire lorsqu’il est d’origine renouvelable, l’hydrogène affiche des avantages de taille dans une problématique de mobilité propre. Des avantages qui terrasse le diesel et l’essence : 0 % de CO2, 0% de NoX.

Le filon commence à se construire et la plan Hydrogène échafaudé par l’ancien ministre de l’écologie Nicolas Hulot est en train d’être déployé par le nouveau, François de Rugy.

Un appel à projets pour développer l’hydrogène dans la mobilité

Une enveloppe totale de 100 millions d’euros a été mise sur la table par le gouvernement pour que ce gaz vraiment pas comme les autres soit bien plus utilisé dans l’industrie, l’énergie et la mobilité. Et c’est sur ce dernier aspect que le nouveau ministre de la Transition écologique et solidaire vient de lancer un vaste appel à projets. Un premier objectif de mise sur pied de 100 stations de recharge hydrogène d’ici 2023 est dans le viseur de l’exécutif avec en parallèle la volonté de voir circuler 5 000 véhicules utilitaires légers et 200 poids-lourds.

Avec ce premier vrai projet de mobilité propre dédié à l’hydrogène, la France se lance dans une nouvelle ère, celle visant à transformer le visage des transports d’ici 2040, en tendant vers un secteur totalement décarboné. D’autant que les objectifs européens, actuellement en négociations, pourraient aboutir sur une réduction des émissions de CO2 des véhicules de 35 % en 2030 par rapport au niveau escompté de 2020. L’hydrogène s’impose dans ce contexte comme une énergie de choix.

Le coup d’envoi de l’appel à projets a été donné vendredi 19 octobre par François de Rugy, Elisabeth Borne la ministre des Transports et Arnaud Leroy, président de l’Ademe. L’objectif est de permettre de « déployer des écosystèmes territoriaux de mobilité en constituant des flottes professionnelles pour le transport de personnes ou de marchandises. Cela peut concerner des véhicules d’entreprises, des véhicules utilitaires, des bus, des poids lourds, des navettes fluviales ou maritimes, des engins logistiques… » selon un communiqué issu du ministère de la Transition écologique et solidaire.

Le gouvernement ajoute par ailleurs que « Les projets attendus devront couvrir la maîtrise d’ouvrage relative à l’ensemble de la chaîne de l’écosystème envisagé, associant production, distribution et usages de l’hydrogène en flottes de véhicules ». Trois dates butoirs ont enfin été avancées : 11 janvier 2019, 3 mai et 8 novembre 2019.

Avec cette première partie de plan mise en application, la France semble bien entamer une mue de son paysage énergétique. Reste que deux aspects essentiels devront faire l’objet d’un réel soutien public pour que le filon hydrogène représente une vraie alternative aux diesel et à l’essence : la production d’hydrogène renouvelable en amont et la mise en place de dispositifs d’aide à l’achat de véhicules hybride en aval. Faute de quoi, ce plan à 100 millions ne vaudra pas grand-chose.

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A propos de l'auteur Nicolas Villiers

Jeune journaliste économique PQR dans le sud ouest, Nicolas Villiers se lance dans la rédaction Web à la faveur du lancement du gaz.fr.

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