Le grand groupe gazier et énergétique français Total s’engage un peu plus encore dans le développement du GNL au Maroc mais aussi en Afrique du sud. Une stratégie qui doit donner forme à son ambition de devenir leader sur le secteur.
Le gaz naturel liquéfié est promis à un bel avenir, surtout dans un contexte de transition énergétique dans lequel le charbon, le fioul et le diesel tendent à être de plus en plus délaissés dans les économies. Les grands acteurs du secteur s’activent à présent pour se positionner sur le marché du GNL. En parallèle, des pays comme le Maroc ont échafaudé un projet ambitieux de développement du filon accompagné d’un plan d’investissements conséquents. Au Royaume, les partenariats sont les bienvenus afin de bénéficier de l’expertise, de la force de frappe commerciale et du savoir-faire des grandes compagnies énergétiques. Total a ainsi déjà témoigné d’un intérêt marqué pour le marché marocain et vient de faire savoir qu’il comptait même enfoncer un peu plus le clou encore. Car le groupe a récemment annoncé qu’il comptait bien investir dans de nouveaux projets de création d’infrastructures gazières au Maroc.
Le directeur de la branche gaz de Total, Laurent Vivier ne cache pas ses ambitions de participer à plusieurs projets importants au Maroc dont un d’envergure, à savoir «une centrale électrique à cycle combiné de 400 mégawatts nécessite environ 300 millions de dollars d’investissement. Pour les projets marocains, nous ne cachons pas notre ambition d’y contribuer, dans la mesure où nous pourrions placer notre propre production dans le cadre de projets intégrés».
Total vise 15 millions de tonnes de GNL par an
Pour s’imposer comme l’un des leaders du GNL au niveau mondial, Total doit mettre les bouchées doubles sur la production. Le Français vise ainsi non moins de 15 tonnes de GNL par an afin de satisfaire la demande aux quatre coins du Globe. Si le Maroc compte parmi les relais de croissance du groupe, l’Afrique du sud également.
Laurent Vivier a en effet également fait savoir que le groupe était vivement intéressé par un investissement dans un projet de Gas-to-power en Afrique du sud. Un investissement conséquent de près de 4 milliards de dollars est nécessaire ainsi que l’importation de plus d’1,6 millions de GNL par an. Le groupe français propose ainsi à la fois son expertise mais également son accompagnement financier pour autant qu’il puisse détenir des participations dans le projet.
Reste à savoir à présent comme les Engie, BP, Gazprom et consorts vont répondre à ce regain d’activité de Total sur le marché du GNL mondial.