Pour la première fois en France, le biogaz est mis à l’essai sur une ligne de transport régional assurée en autocar entre Marseille et Nice.
On connaissait le biogaz au sein des bus de ville, il est à présent peut en train de connaître un nouveau débouché mais sur de plus longues distances cette fois. Car la région PACA a tout récemment présenté un autocar fonctionnant au bioGNV et non plus au diesel et qui est entré en service, ou plutôt en phase de test, pour assurer la liaison Marseille-Nice. Une expérimentation audacieuse car le trajet aller-retour frôle les 500 km. Tout l’enjeu de ce test grandeur nature consiste donc à vérifier si le bioGNV est bel et bien un carburant alternatif performant au diésel et rentable en matière de transport public.
Pour mener à bien cette opération, la région PACA s’est adjointe les services de GRDF. Le représentant de la direction territoriale du groupe, Erick Mascaro explique ainsi que pour lui « Il y a deux enjeux : l’expérimentation du gaz sur la ligne express régionale qui est la plus longue de la région PACA, avec 450 kilomètres aller-retour, et l’utilisation du biogaz grâce aux garanties d’origine ». La question est donc de savoir si le gaz en tant que carburant apporte bien les réponses satisfaisantes que l’on attend de lui sur de telles distances mais aussi d’être en capacité d’exploiter le mieux possible les ressources locales en biogaz cette fois.
L’autonomie du biogaz en ligne de mire
L’un des enjeux majeurs de cette expérimentation échelle 1 est de savoir si le biogaz offre une autonomie suffisante et satisfaisante en matière de transport non pas intra-urbain mais régional. Sur cet aspect, le test est dores et déjà un succès puisque l’autocar a pu effectuer les 450 km aller-retour entre Marseille et Nice sans avoir besoin d’être ravitaillé. Le vice-président de la région PACA en charge des transports, de l’intermodalité et des déplacements, Philippe Tabarot, note même le net progrès de ce carburant d’avenir : « Avant, l’autonomie n’était que de 200 kilomètres. Aujourd’hui, nous en sommes à 500. Cela devient très intéressant… »
A travers cette expérimentation, la région PACA cherche à trouver une solution de remplacement au diesel, bien plus polluant que le GNV et le bioGNV. Philippe Tabarot explique ainsi que « Alors que nous avons malheureusement une des régions les plus polluées de France, nous allons essayer de développer des transports en commun qui soient le moins polluant possible. Dans nos futurs appels d’offres, nous allons appliquer des critères environnementaux et plus seulement des critères de prix. »
Une précédent opération avait été réalisée entre Marseille et Aix-en-Provence cette fois. Le test concluant mené vers Nice semble bien confirmer tout le potentiel d’avenir du bioGNV dans les transports publics longue distance.