La société énergétique italienne a trouvé un accord pour explorer aux larges de Rabat, une zone non-encore exploitée par le détenteur du permis, Chariot Oil & Gas.
Eni ne prend pas le contrôle du site mais prend une participation à hauteur de 40% dans le permis d’exploration « offshore I-VI » à trente kilomètres des côtes de Rabat. Ce site n’a pas encore fait l’objet d’exploration mais les co-détenteurs du permis espèrent bien y trouver « de potentiels gisements en hydrocarbures » selon le communiqué officiel.
Un type d’accord avec le vent en poupe
En effet, c’est la troisième fois en l’espace de quelques semaines que ce type d’accord est conclu. Ainsi, Chevron et PetroMaroc ont annoncé préalablement, avoir céder une partie de licence à des opérateurs tiers.
Néanmoins l’accord n’est pas encore pleinement mis en œuvre. Selon la législation marocaine, il doit encore recevoir l’aval des autorités du pays mais aussi et surtout, sur le plan économique, celui des autres partenaires de la licence d’exploration. L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et Woodside devront ainsi se prononcer prochainement sur cette opération qui redistribuera les cartes. La participation de Chariot Oil & Gas sera ramenée à 10%, alors que celle de l’Office national des hydrocarbures et des mines et de Woodside, toutes deux de 25% ne devraient pas varier.
L’accord des autorités publiques devraient être une formalité tant le pays cherche à relancer l’exploration. En effet, plusieurs dizaines de sociétés pétrolières étrangères sont installées au Maroc et ont dépensé plus de 600 millions d’euros en dépenses d’exploration en 2014.
Eni prend le contrepied de Total
Le géant italien prend donc le contrepied complet de Total qui a acté son retrait de l’exploration au Maroc à la fin de l’année dernière. Pour le groupe, « cet accord va permettre à ENI d’étendre sa présence dans la marge Atlantique dans une région importante de l’Afrique du nord conformément à la stratégie du groupe de diversifier son portefeuille d’activité à haut potentiel de découverte d’hydrocarbures ».
L’Italien a réalisé un résultat opérationnel estimé à 4,1 milliards d’euros et voit de beaux jours se profiler devant lui depuis sa découverte en Egypte d’un gisement, certainement le plus important mis au jour actuellement, de gaz naturel. Gageons que les autorités marocaines espèrent un succès aussi significatif sur leurs terres.