Le groupe énergéticien français Engie vient de conclure un accord avec l’armateur français CMA CGM afin de développer le GNL carburant pour les porte-conteneurs du groupe.
Avec un bilan environnemental bien plus sobre que le fioul lourd utilisé classiquement pour propulser les navires, le GNL carburant a de l’avenir. C’est le message commun passé par Engie et CMA CGM à l’issue d’une rencontre ayant débouché sur un protocole d’accord. Les deux grands groupes vont ainsi travailler de concert pour développer des solutions techniques permettant d’équiper les immenses porte-conteneurs de l’armateur français en moteur fonctionnant au GNL plutôt qu’au fioul lourd. Un accord dont le premier pan portera sur « l’étude technique et économique, conjointement réalisée par CMA CGM et Engie, de l’utilisation du GNL comme carburant des porte-conteneurs de demain » comme le mentionne les deux groupes dans un communiqué commun. Deuxième volet du protocole d’accord : mettre en place une « ‘étude des spécifications d’un navire ravitailleur adapté à ces porte-conteneurs propulsés au GNL », afin d’améliorer la chaîne logistique nécessaire à l’approvisionnement de ce type de navires ».
Réduire significativement l’impact de l’activité de transport maritime
Un tel protocole d’accord tombe à point nommé en cette ère post-Cop21. Car le gaz est plus que jamais une solution de choix pour accompagner le pays dans la Transition énergétique, dont le but est rappelons-le de redéfinir un nouveau bouquet énergétique. Et qui dit nouveau bouquet énergétique dit réduction significative de l’utilisation du fioul dans les transports. Car l’activité du transport de personnes et de marchandises représente à elle-seule 25% des émissions totales des gaz à effet de serre. Et sur ce plan là, le gaz naturel carburant a une sérieuse carte à jouer. Pourquoi ? car son bilan environnemental est bien plus satisfaisant que celui du fioul, ce que rappelle à juste titre le communiqué d’Engie et de la CMA CGM qui expliquent que le GNL « présente de nombreux avantages environnementaux en comparaison au fioul lourd, comme la baisse sensible des émissions de dioxyde de carbone (CO2), l’absence d’émission d’oxyde de soufre (SOx) et la réduction drastique des émissions d’oxydes d’azote (NOx) et de particules fines ».
Et Engie comme l’armateur français croient dur comme fer au bel avenir du GNL carburant dans les transports maritimes, les deux groupes « considèrent que le GNL carburant maritime est amené à se développer dans un avenir proche et entendent être acteurs de ce changements ».
Avec ce protocole d’accord, les choses semblent aller dans le bon sens. Car s’attaquer au bilan environnemental de l’activité de transport maritime est un enjeu majeur des grands groupes industriels et énergétiques. La force de frappe technique et commerciale d’un puissant groupe comme l’est Engie peut à ce titre représenter un avantage non négligeable pour la France.