GRDF va pouvoir injecter de l’hydrogène issu des ENR dans le réseau de gaz français. Une concrétisation de l’un des aspects de la Transition Energétique et des engagements de la COP21. Expérimentations et tests pour le moment.
Filiale d’Engie, GRDF travaille notamment à développer la filière hydrogène à travers le projet appelé Grhyd. Un projet dont le but est de faciliter l’utilisation de l’hydrogène tant en carburant qu’en gaz de chauffage domestique. Et c’est sur ce dernier point que le groupe français planche particulièrement en ce moment. Pouvoir mélanger l’hydrogène produit par les énergies d’origine renouvelable avec le gaz naturel du réseau. Pourquoi ? car les infrastructures des énergies renouvelables qui produisent cet hydrogène ne sont soit pas encore toutes dans la capacité de le stocker pour le réutiliser ultérieurement ou bien en sur-produise. GRDF a ainsi demandé l’autorisation au ministère de l’environnement de pouvoir utiliser ce surplus de gaz produit. Une autorisation qui vient ainsi de lui être accordé début juillet. Le ministère autorise ainsi GRDF a mené une première phase de tests et d’expérimentations de l’injection puis du mélange de 20% d’hydrogène issu des ENR et ne servant pas à la génération d’électricité dans le réseau du gaz d’une commune du nord.
Le ministère justifie ce choix en déclarant : « Cette opération, qui s’inscrit dans un ensemble d’initiatives européennes, explore la voie de la valorisation, par injection d’hydrogène dans le réseau de distribution de gaz naturel, des productions d’énergies d’origine renouvelable lorsque ces dernières ne sont pas ou ne peuvent pas être injectées dans le réseau électrique » . Une manière performante de valoriser au maximum donc cet hydrogène produit.
Des tests pour commencer
L’arrêté autorisant GRDF a lancer l’opération définit les modalités de l’opération qui consiste en une première phase de tests en laboratoire jusqu’à la fin de l’année 2016 puis d’un déploiement à l’échelle locale dès le 1er janvier 2017.
Un établissement hospitalier de la métropole de Dunkerque sera ainsi alimenté pour le chauffage et la cuisson notamment en ce mélange de 20% d’hydrogène issu des ENR avec le gaz naturel « classique ». GRDF met ainsi en application les orientations politiques de la France suite à la COP21. Le pays s’est engagé à travers également la loi sur la Transition Energétique de Ségolène Royal à mettre en place un nouveau « bouquet énergétique », soit moins d’énergie fossile pour plus d’énergie d’origine renouvelable. Le test grandeur nature que va pouvoir réaliser GRDF avec ce mélange d’hydrogène entre ainsi de plain-pied dans la nouvelle politique énergétique de la France. Car en injectant cet hydrogène produit par les ENR, la quantité d’énergie fossile consommée diminue, le surplus d’énergie produit est optimisé.