Via deux des ses fililales (GNVert et LNGeneration), le groupe Engie œuvre à valoriser les eaux usées en biocarburant liquide. Le site pilote BioGNVAL a été récemment présenté à la presse.
C’est à Valenton, commune du Val-de-Marne, que le projet BioGNVAL est officiellement lancé sur les rails. Officiellement car la presse a été conviée à visiter les installations le 9 mai tandis que ce site pilote premier du genre en France fonctionnait déjà depuis plusieurs temps. Les imposantes infrastructures du site permettent de valoriser les boues en provenance du traitement des eaux usées afin de produire du biocarburant. Un projet ambitieux porté par le SIAPP (Syndicat interdépartemental de l’agglomération parisienne) et par plusieurs autres partenaires dont Engie. Il vise ainsi à valoriser des déchets ménagers pour les transformer en biogaz, ce nouveau carburant qui a le vent en poupe. Ainsi, chaque jour, ce sont 800 000 mètres cubes d’eaux usées en provenance de près de 3 millions d’habitants de la région qui sont traitées. La technique consiste à valoriser le biogaz issu du traitement de ces eaux usées afin de le transformer en BioGNL via un procédé techniquement avancé. Le principe est de « laver » le biogaz, de l’épurer en séparant ses différents éléments qui le compose afin de créer du biométhane injectable dans le réseau de ville ou utilisable en guise de carburant.
Un site pilote déjà prometteur
BioGNVAL est donc un site pilote conçu pour expérimenter le procéder afin de déployer d’autres infrastructures de ce type sur tout le territoire. Les bénéfices environnementaux sont on le sait bien plus avantageux que l’utilisation du diesel en guise de carburant. D’autant que ce gaz créé est 100% renouvelable. A ce titre, le site de Valenton est déjà prometteur puisqu’il permet de produire 1 tonne de BioGNL par jour. Et en voyant un peu plus loin encore « les tests effectués démontrent que les eaux usées de 100 000 habitants permettraient de produire suffisamment de BioGNL pour alimenter vingt bus ou vingt camions« , comme le mentionne un communiqué émanant du SIAPP. Un rendement qui s’annonce d’ores et déjà des plus performants et qui permettrait de satisfaire une demande importante, réduisant ainsi significativement l’impact négatif du carburant sur l’environnement.
Fort de ces résultats plus qu’encourageants, BioGNVAL vient de passer la vitesse supérieure en faisant tourner l’installation 24H/24 et 7j/7 contre seulement 12h par jour jusque là.
Un projet qui fait par ailleurs parler de lui chez nos voisins européens puisque le directeur de l’une des entreprises partenaires, Denis Clodic de chez Cryo Pur, indique que l’Italie et la Grande-Bretagne seraient sur le point de passer commande d’une telle installation.