Filiale à 100% d’Engie, GRDF envisage les années à venir avec beaucoup de sérénité quand à l’accroissement de son activité. La cause ? le déploiement généralisé de son compteur intelligent Gazpar et le développement annoncé de la filière biométhane
Le gaz, une énergie d’avenir. C’est le sentiment que partagent tous et toutes chez GRDF, le gestionnaire du réseau du gaz français appartenant au puissant gazier Engie. Car depuis la Cop21, les états se sont engagés dans une maîtrise de leur consommation, une maîtrise de leur impact sur le climat. Et le gaz naturel peut à bien des égards participer à cet effort collectif. Dans cette veine, la filière du biométhane est particulièrement prometteuse. Ce gaz vert est issu de la fermentation et donc de la revalorisation des déchets agricoles et bientôt ménagers. Il ne s’agit plus ici donc d’extraire du gaz des gisements onshore ou offshore mais bel et bien d’en créer. Et si la France s’est déjà nettement engagée depuis 2015 dans l’essor du biométhane, les années à venir devraient voir le nombre d’installations capables d’en créer tout simplement exploser.
On dénombrait ainsi 17 sites de biométhanisation sur le territoire en 2015, un chiffre qui sera rapidement porté à 100 en 2018. Si l’équivalent de 23 000 foyers pouvaient bénéficier de chauffage et d’eau chaude issus de la technique l’année dernière, GRDF planche à présent sur plus de 100 000 foyers à l’horizon 2018. Edouard Sauvage, le directeur général de GRDF croit d’ailleurs dur comme fer au développement de l’activité: « Nous avons l’intime conviction que l’avenir du gaz naturel de demain, c’est le biométhane ».
Gazpar arrive
Engagé également dans un plan d’innovation visant à mieux connaître et donc mieux maîtriser sa consommation de gaz, GRDF est en train de déployer doucement mais sûrement son compteur intelligent : Gazpar. En fonctionnant par émission d’ondes radio avec les services de GRDF, ce nouveau compteur permettra tant aux agents du groupe qu’aux clients de suivre et de connaître en temps réel leur consommation exacte en gaz naturel. De la sorte, il sera possible dans bien des cas de faire diminuer sa note de non moins de 20% voire 25%; avec comme double bénéfice celui de limiter les émissions de GES et de faire sensiblement baisser la note énergétique des foyers.
Pour autant, Gazpar doit encore essuyer quelques plâtres, ceux de la contestation publique. Ou plutôt, ceux des fantasmes collectifs. Car le mode de fonctionnement de Gazpar, communiquant par ondes radio, a fait craindre à certaines personnes qu’il fasse peser quelques risques que ce soit sur la santé. Le même fantasme éprouvé à l’encontre du four micro-ondes il y a plus de vingt ans ou de celui de téléphone portable il y a peu. Le directeur adjoint de GRDF, Jean Lemaistre, indique à cet effet que Gazpar représente « une émission radio équivalente à un bip de garage pour envoyer l’index de la journée et l’équivalent du déploiement de 10 à 15 000 téléphones portables en plus installés sur le toit d’immeuble ». Toujours est-il qu’avec le binôme Gazpar + biométhane, GDRF participe activement à transformer le visage énergétique de la France, en tendant vers plus de sobriété.