British Gas : des bénéfices en baisse mais une production en hausse

Alors que le groupe est passé entre les mains de Royal Dutch Shell, ses derniers mois ont été marqués par une baisse spectaculaire de ses bénéfices et par l’explosion de sa production de GNL. Une situation logique et sans risque selon les experts.

Pour le quatrième trimestre de 2015, les bénéfices de BG Group ont enregistré ce qui s’apparente à une chute vertigineuse : -22% soit une perte sèche de 1,28 milliards d’euros de bénéfice en trois mois à peine. Cette ultime publication des résultats de BG Group avant son rachat effectif par Royal Dutch Shell pourrait avoir de quoi donner des sueurs froides aux actionnaires et repreneurs mais elle ne fait que traduire une réalité. Les cours du pétrole, sur lesquels sont indexés ceux du gaz, ont chuté de 20% sur cette même période du quatrième et dernier trimestre 2015. Une situation « logique » donc mais qui aurait pu inquiéter si le production quant à elle n’avait pas explosé. Car BG Group a annoncé parallèlement une hausse spectaculaire de 63% de la production de gaz naturel due en majeure partie au nouveau gisement de Queensland Curtis en Australie et à ceux du Brésil.

La naissance du 1er négociant mondial de GNL

La perte de près de 1,5 milliards d’euros de bénéfices ne semblent pas inquiéter Royal Dutch Shell ni les bourses mondiales puisque le titre de BG avant acquisition prenait encore 1,14% à Londres et celui de Shell +1,77%, toujours à la City. Et les experts jugent en effet normal cet état de fait car en ayant fait exploser sa capacité de production en une année à peine, l’entité BG passée sous pavillon Royal Dutch Shell va donner naissance au 1er négociant mondial de GNL, avec des capacités gigantesques en termes d’offres en gaz naturel.

Un supergroupe qui pourra simultanément présent aux quatre coins du globe, et Shell bénéficiant en prime de la présence historique de BG sur des marchés phares, à savoir ceux de l’Asie notamment. Et cerise sur le gâteau, Shell profitera des nouvelles politiques énergétiques des états qui après la Cop21 se sont engagés à réduire leur consommation en charbon et en pétrole, au profit du gaz naturel.

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A propos de l'auteur Nicolas Villiers

Jeune journaliste économique PQR dans le sud ouest, Nicolas Villiers se lance dans la rédaction Web à la faveur du lancement du gaz.fr.

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