Les quatre grandes centrales à gaz ultramodernes du groupe français Engie ont pu être remises en fonctionnement après une période d’arrêt ou de diminution du rythme de la production. Une bonne nouvelle pour le groupe qui envisage l’avenir du marché français avec sérénité.
Dans le nord à Dunkerque, à Montoir-en-Bretagne à l’ouest ou dans le sud à Fos-sur-Mer, Engie peut se vanter d’avoir mis sur pied quatre centrales électriques fonctionnant au gaz, toutes aussi modernes que performantes. Mais au cours des dernières années, elles ont du être mise à l’arrêt provisoirement ou sinon en sommeil, leur rentabilité n’étant plus assurée. 2015 a marqué un net changement de cap puisque ces centrales ont été relancées à 100% et ont même produit deux fois plus d’électricité qu’au cours de l’année 2014.
Une belle année 2015 donc pour ces infrastructures de premier plan qui a été rendue possible notamment grâce à la chute du prix du pétrole qui engendré de facto une division par deux du prix du gaz avec pour conséquence bénéfique pour Engie une rentabilité et une compétitivité retrouvée.
La remise en marche des quatre unités d’Engie n’est pas anodine pour le groupe car leur arrêt lui a été coûteux, très coûteux même : 3 millions d’euros par an et par centrale au titre des taxes à verser à l’Etat et la perte de l’amortissement de l’investissement initial de 200 à 300 millions d’euros pour chaque site.
Confiance pour les années à venir
La remis en marche des centrales à gaz d’Engie devrait même se poursuivre au cours des prochaines années, le groupe bénéficiant de trois principaux facteurs favorables à cela.
Le prix du gaz est encore appelé à baisser au cours des prochains mois voire semestres, ce qui permettra au gazier français de continuer à rester compétitif, attractif et rentable. Par ailleurs, ces installations étant conçues pour être totalement flexibles, elles pourront alors venir en complément de la production d’énergie renouvelable, par naturel intermittente. Et le marché des ENR étant appelées à croître de façon exponentielle, les centrales d’Engie trouveront une utilité supplémentaire.
Autre point bénéfique, un marché de capacité doit être mis en place pour l’année 2017. Le principe est de mieux rémunérer les centrales produisant de l’électricité dès lors qu’elles sont particulièrement sollicitées, en hiver et le soir. Un marché qui génèrera donc à moyen terme des revenus complémentaires pour les unités du groupe.
Dernier élément et non des moindres : la météo. Après une année 2015 des plus douces du point de vue des températures avec des mois d’octobre, novembre et décembre qui n’ont jamais été aussi chauds, une vague de froid arrive enfin sur la France. Le demande en électricité et en chaleur grimpe en flèche; ce qui fait aussi les affaires d’Engie.